Incendies : «La forêt aveyronnaise peut être un danger»

  • Depuis le début de l'été, environ 55 hectares qui sont partis en fumée en Aveyron.
    Depuis le début de l'été, environ 55 hectares qui sont partis en fumée en Aveyron. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Secours. Le nombre d’incendies est, cet été, particulièrement élevé. Le colonel Éric Florès, directeur du Sdis de l’Aveyron, estime que les forêts du sud Aveyron, sous-exploitées, sont un risque pour l’avenir.

Des feux de forêts, tels qu’il s’en produit chaque été dans le Var ou l’Hérault, peuvent-ils avoir lieu en Aveyron ? L’hypothèse n’est pas à exclure d’après le colonel Éric Florès, directeur des Services d’incendie et de secours de l’Aveyron (Sdis) et conseiller technique feux de forêt de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).

Depuis 2008 au moins, les pompiers du département doivent faire face à des risques élevés d’incendies, en particulier dans le sud Aveyron. La preuve : après deux étés aux cours desquels les feux de forêts ont été historiquement bas, ce sont environ 55 hectares qui sont partis en fumée depuis le début de l’été.

«La forêt aveyronnaise peut être un danger»

Sous-exploitée, la forêt sud aveyronnaise peut représenter un danger. «Il y a très peu de zones d’accès au cœur de la forêt, note le colonel Éric Florès. Elle est peu entretenue, la végétation y est particulièrement sèche, le défrichage naturel est quasiment inexistant, et il est difficile de trouver des propriétaires de parcelles pour mettre en place des actions communes»

Pour s’adapter à cette nouvelle donne, les sapeurs-pompiers appellent les particuliers à plus de vigilance, et surtout à «prendre conscience que la forêt aveyronnaise peut être un danger». Pour l’heure, seuls les propriétaires des villes de Nant, Millau et Saint-Affrique ont l’obligation de débroussailler leur terrain. Une mesure que le colonel Florès souhaiterait voir appliquer sur l’ensemble du sud du département.

Identifier des chemins d’accès

Car «70 ou 80% des départs de feux sont liés à l’activité humaine», rappelle-t-il. Les pompiers du département ont déjà pris la mesure de ces nouveaux facteurs en formant le personnel aux incendies en forêt et aux feux tactiques. Un long travail de cartographie de la forêt aveyronnaise est également en cours, comme celui déjà effectué de la zone des Palanges, et «un référentiel de lutte contre les incendies et feu de forêt est en cours, explique Eric Florès. Le plus important aujourd’hui est d’identifier des chemins d’accès». Contrairement au Var ou à l’Hérault, l’Aveyron n’est pas préparé à des incendies de grande ampleur. «Et il est urgent de traiter cette problématique avant que cela n’arrive», prévient le colonel Florès.

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