Des pense-bêtes connectés pour retrouver objets perdus ou volés

  • Des clients essayent l'Iphone 5 lors de l'ouverture d'une boutique Apple, le 15 novembre 2012 à Saint-Herblain, dans l'ouest de la France
    Des clients essayent l'Iphone 5 lors de l'ouverture d'une boutique Apple, le 15 novembre 2012 à Saint-Herblain, dans l'ouest de la France AFP/Archives - Jean-Sebastien Evrard
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Centre Presse Aveyron

Si de plus en plus de gadgets connectés promettent aux têtes en l'air récidivistes de ne plus rien égarer ou presque, d'autres plus sophistiqués sont capables de retrouver une voiture volée, voire une personne victime d'enlèvement.

Clés, portefeuille, smartphone, lunettes, télécommande, autant d'objets du quotidien souvent égarés et qui font perdre un temps précieux à leurs propriétaires en recherches qui restent parfois vaines.

Au cours de leur existence, les Français passeraient ainsi en moyenne deux mois à essayer de mettre la main sur des choses qui ne sont pas à leur place, selon une enquête Ipsos datant de mars.

Flairant l'opportunité, beaucoup de nouveaux venus, souvent financés sur le site participatif Kickstarter, se sont lancés dans la production de petits boîtiers de repérage utilisant la connexion "bluetooth low energy", une norme de communication basse consommation.

C'est le cas notamment de Wistiki, une start-up française créé en janvier 2014, qui commercialise le pense-bête connecté du même nom, au prix de 24,50 euros.

Fixé sur un objet ou glissé dans une poche, ce petit carré blanc pesant huit grammes est connecté à une application installée sur smartphone ou tablette, qui peut gérer jusqu'à dix de ces objets.

"Lorsque vous vous éloignez de plus de 30 mètres, celle-ci enregistre la dernière position du Wistiki", explique à l'AFP Théo Lussato, cofondateur et directeur commercial.

"Il permet également d'être alerté lorsque l'objet en question s'éloigne au-delà de ce rayon, et une fois dedans on peut le faire sonner", précise-t-il.

Sans module GPS, il ne s'agit donc pas à proprement parler d'une véritable géolocalisation comme le laisse entendre la communication astucieuse de la start-up, qui assure avoir déjà écoulé 50.000 unités même si une grande partie l'a été par le biais de cadeaux commerciaux.

Face à de nombreux concurrents tels Gablys, TrackR, Lapa, Duet ou Bluebee, Wistiki n'est pour l'instant pas exempt de bugs. Cela ne l'a pas empêché de lever début juillet un million et demi d'euros afin de soutenir son développement à l'étranger.

Ses créateurs se sont visiblement inspirés, tant au niveau du design que des fonctionnalités, de la société américaine Tile, qui affirme avoir vendu deux millions d'exemplaires de son produit dans le monde.

- Des puces dans le corps -

"C'est incroyable de voir la variété des choses auxquels nos clients accrochent nos Tile, comme des drones, des caméras, des sacs à main, des valises", souligne à l'AFP Mike Farley, l'un des cofondateurs de Tile, qui a levé 13 millions de dollars l'automne dernier.

A l'inverse de Wistiki, un Tile doit être racheté tous les ans, la batterie n'étant pas remplaçable.

La société met en valeur la large communauté de ses utilisateurs, qui peuvent ainsi agir selon elle plus efficacement que ses rivaux comme détecteur en cas de perte ou vol.

Si l'un d'entre eux passe à proximité de l'objet égaré, son smartphone détectera la présence de l'objet et enverra sa localisation précise au propriétaire qui sera alerté par une notification.

"Un couple s'était fait voler son minivan Volkswagen à Bruxelles avec un Tile à l'intérieur, et une semaine plus tard, grâce à un autre utilisateur, ils ont été informés par l'application que leur véhicule se trouvait à Amsterdam", raconte Mike Farley.

Pour retrouver un objet volé sans compter sur le hasard, des appareils plus sophistiqués existent à l'image de ceux d'Abeeway, Inetis, Iotera, Traqueur et Trackimo.

Ce dernier est vendu plus cher, à 99 euros, et il faut en outre payer un abonnement de 5 euros par mois, au-delà de la période de gratuité d'un an.

Le Beepings Zen est un autre traqueur GPS autonome, en cours de financement sur Indiegogo, et qui s'appuie sur le réseau pour l'internet des objets développé par Sigfox.

"Le marché de la géolocalisation est déjà estimé à 500 millions d'euros en France", selon Bruno Hindré, directeur général de la start-up.

"Avec 700.000 vélos volés par an, 39.000 chiens qui s'échappent, 70.000 vols de motos et de scooters, et 116.000 vols de voitures, il s'annonce particulièrement intéressant", indique-t-il.

Ces appareils permettent théoriquement de surveiller les déplacement d'un animal domestique, d'un enfant ou d'un malade d'Alzheimer.

Et dans des pays où les enlèvements sont endémiques comme le Mexique, des sociétés proposent déjà d'implanter dans le corps des puces GPS, repérables même si l'individu est situé dans un parking.

Source : AFP

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