L’association Sainte-Catherine liquide ses biens cransacois

  • C’est un ensemble architectural de caractère qui est à vendre.
    C’est un ensemble architectural de caractère qui est à vendre. Centre Presse
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Centre Presse Aveyron

Patrimoine immobilier. L’association se débarrasse de trois bâtiments emblématiques de la ville: le gîte l’Étape, l’ancienne école Saint-Michel et l’ancien couvent, pour un montant de 250 000 euros.

Propriétaire de plusieurs biens, l’association Sainte-Catherine de Rodez a récemment mandaté un marchand de biens aveyronnais pour qu’il entre en contact avec la municipalité cransacoise. Ceci, afin de lui faire part de son souhait de vendre une partie de ses biens situés sur le territoire de la cité thermale, à savoir, le gîte l’Étape, l’ancienne école Saint-Michel et le couvent. Pour ces trois bâtiments emblématiques de la ville, le prix demandé est de 250 000 euros.

Toutefois, il semble possible d’acquérir ces biens séparément: le couvent ayant été estimé à 100 000 euros et l’ensemble gîte et école à 150 000 euros. Le maire cransacois, Michel Raffi, et ses adjoints ont fait savoir à l’agence mandatée «qu’à leur grand regret, faute de moyens financiers suffisants, la Ville ne comptait pas préempter». 

L’édile cransacois affirme néanmoins qu’il sera «très attentif sur l’évolution de ce dossier, notamment sur le devenir du gîte».

«Un potentiel pour le tourisme»

Et Miche Raffi de souhaiter que «le futur acquéreur lui conserve sa vocation touristique et valorise son hébergement, car, avec 50 couchages, il représente un réel potentiel pour la cité thermale et accroît notre capacité d’accueil touristique».

Au-delà, cette mise en vente est un véritable crève-cœur pour certains Cransacois, parmi lesquels Czeslawa Raffi qui a comme particularité d’avoir partagé 60 ans de vie commune avec cette école.

D’abord en tant qu’élève puis comme enseignante. «J’ai suivi la construction, rendue possible grâce à l’implication bénévole de parents d’élèves et amis de l’école, se souvient-elle. La construction s’est achevée en 1951, après deux ans de travaux, et en dehors de quelques améliorations au cours des décennies, elle se dessinait encore de la même façon à sa fermeture, lors de la rentrée 2013».

Une véritable institution que cette école alors dirigée par sœur Anna, Mlle Salesses, et qui a compté plus de 400 élèves en 1960, dont une centaine en internat.

Le couvent est, certes, indépendant de l’école, mais cette dernière a été bâtie sur son emprise foncière. C’était à l’époque où les sœurs d’Auzits qui enseignaient depuis la fin du XIXe  siècle à l’Envol (asile) et dans un bâtiment situé où se trouve le gîte actuel, ont été invitées à quitter les lieux à la nationalisation des houillères. Le couvent, en attendant la sortie de terre de l’école, a servi d’école provisoire, avant de retrouver sa vocation primaire, l’hébergement des sœurs enseignantes et celles du corps médical, soit une bonne dizaine de résidentes à l’année.

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