Sébastien Da Silva, le nouveau Monsieur Plus du Raf ?

  • Sébastien Da Silva «Rodez a tout fait pour me donner envie de venir.»
    Sébastien Da Silva «Rodez a tout fait pour me donner envie de venir.» Jean-Louis Bories
Publié le
Maxime Raynaud

Recrues. En faisant signer cet été l’ex-buteur de Moulins, le Raf espère avoir trouvé l’attaquant capable de tout changer. Lui se dit prêt. Ses trois buts lors de l’intersaison le prouvent.

À peine deux mois à Rodez et il a déjà compris. Arrivé en juin en Aveyron avec sa compagne et son petit Sohan âgé de deux ans, Sébastien Da Silva (1,86 m, 79 kg) n’a pas mis longtemps à percevoir l’attente qu’il suscite. Il faut dire qu’un buteur, en réussite ou simplement en pleine possession de ses moyens, à Rodez, ça ne court pas les pelouses depuis quelque temps déjà. «Les gars me taquinent souvent sur le fait que je suis très attendu», glisse le natif d’Orange, 24 ans et la confiance propre aux attaquants. «Mais je ne suis rien sans l’équipe derrière», tient-il à rectifier.

18 buts avec Moulins en 2013-2014

Il n’empêche, ces perles rares peuvent faire pencher la balance d’une accession, inverser le cours d’une saison. Est-ce d’ailleurs un hasard si deux des derniers champions, Uzès avec Boutaïb et Marseille Consolat avec M’Changama, ont compté un joueur à 13 buts? Ce facteur X, Rodez espère bien l’avoir trouvé avec Da Silva et un contrat amateur d’une saison plus une supplémentaire en cas de montée.

Ses 18 réalisations, en 2013-2014, avec son club formateur de Moulins (CFA), sont une incitation à y croire. Et ce n’est pas un hasard si le club s’est donné les moyens d’attirer l’ex-partenaire de Carmo ou Barthomeuf cet été, un an après avoir déjà tenté.

«Rodez a tout fait pour me donner envie de venir. Greg (Ursule) m’a énormément aidé, pour déménager, emménager, pour m’acclimater», confirme l’intéressé, heureux mélange d’un père d’origine portugaise et d’une mère aux racines vietnamiennes. Stéphane Canard, son agent mais aussi celui du nouvel entraîneur Laurent Peyrelade, n’y est pas pour rien non plus.

«La saison dernière, j’ai fini dégoûté. Ici, je me retrouve»

Mais à écouter Sébastien Da Silva, l’un des fers de lance de Moulins lors de l’épopée jusqu’en quarts de finale de la coupe de France 2014, changer d’atmosphère était surtout une obligation après une mauvaise expérience à Mulhouse (CFA). «On m’a vendu un faux projet, confie-t-il amer. Rien ne s’est passé comme prévu...»

Après seulement 8 matches en tant que titulaire, mais tout de même 4 buts, un nouveau départ s’imposait. Et il semble que l’effet se fasse déjà ressentir. Pour preuve, ses trois réalisations, et sa passe décisive, lors des deux derniers matches amicaux. «La saison dernière, j’ai fini dégoûté, malheureux. Ici, avec ce groupe qui m’a immédiatement adopté, je retrouve mon foot. Je ne suis pas encore à 100% mais ça va revenir», promet-il.

D’autant que, cette fois, la concurrence, bien que forte avec David Suarez, ne semble pas un problème. «La présence de David m’a poussé à venir, avoue celui qui se voit exclusivement comme un véritable n° 9, en pointe. Il va me faire avancer.» 

Entre les deux «renards», le courant passe. Reste désormais à faire des étincelles. L’objectif est clair: ce sera «10 buts minimum». Mais le véritable challenge est ailleurs. Collectif celui-là pour Sébastien Da Silva. «Je veux monter !, s’exclame-t-il. Ça fait deux saisons que je finis 2e. J’espère que je ne suis pas un chat noir.» Grand amateur de poker, son bras tatoué de cartes de jeu en témoigne, le buteur s’est trouvé un beau défi. Rodez ne demande pas mieux.

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