À Hyères, Rodez pense au présent

Pas à pas, et rien d’autre. Depuis trois mois qu’il a posé ses valises en Aveyron, Laurent Peyrelade n’a pas dévié de sa ligne de conduite. «Faisons bien ce que l’on a à faire et on verra ce que font les autres.»

En une phrase, cette semaine, l’entraîneur du Rodez Aveyron football a résumé sa pensée et sa méthode. Et peu importe que ce soit, ce soir (18 heures), le nouveau leader Hyères en face. Ou que son équipe sorte d’un succès convaincant face à l’ancien... leader, Colomiers (2-0).

Dynamique «fragile»

Seul compte le présent, pour mieux préparer l’avenir. Car, il le reconnaît lui-même, bien que plaisants, la dynamique autant que le jeu prôné sont «très fragiles. Cela nécessite une concentration et une exigence permanente», affirme l’ex-Manceau.

En clair, s’enflammer ou se croire arriver serait une véritable erreur à l’orée de la 4e journée. La défaite à Mont-de-Marsan (2-0) l’avait démontré à sa manière. Un fait de jeu, ici un carton rouge, et tout peut basculer. Mais comme l’a prouvé son équipe, samedi dernier, l’heure est à l’optimisme.

Rodez et ses éléments se trouvent de mieux en mieux, la philosophie joueuse prend à vue d’œil et les recrues (Da Silva, Pereira-Lage, Si Salem, Daillet, Zelazny et Camara) trouvent de plus en plus leurs marques. «On est dans la continuité de ce qu’on propose depuis le début de la préparation estivale, constate Peyrelade. Mais c’est forcément long à se mettre totalement en place.» 

Une première équipe du Sud-Est sur la route ruthénoise

Pas à pas, donc, Rodez poursuit son ascension. Et ce soir, c’est bien un nouveau pic à gravir qui se présente à lui. Le coach aveyronnais a beau ne pas vouloir y prêter (exclusivement) attention, Hyères est d’un autre cuir que les précédents opposants. Parce que c’est une équipe du Sud-Est, avec le jeu et l’impact que cela peut supposer ; et parce qu’elle surfe sur une vague positive où la défaite n’a pas encore eu son mot à dire.

André Blanc, son entraîneur depuis plusieurs saisons, et ses joueurs, l’ex-Ruthénois Florent Gache ou l’inamovible Stephen Migliore, sont autant de raison de se méfier. Mais le Raf sait également qu’il a ses aises au stade Perruc. Et qu’en gagnant il y a une semaine, il s’est au moins ménagé une certaine sérénité : rien ne sera à jeter s’il rechute ce soir, comme tout ne sera pas parfait s’il s’impose. D’ailleurs, Laurent Peyrelade a listé les secteurs perfectibles : «Finition, jeu long, relation dans l’entrejeu et justesse.» Autant de raisons de penser au présent, à Hyères. Les lendemains qui chantent passent en partie par là.