Luc-Primaube, c’est la «Rodez connexion»

Il a suffi d’une feuille de match pour s’en apercevoir. Samedi dernier, lors de la 1re journée de DH face à Golfech, pas moins de 9 joueurs du onze de départ de Luc-Primaube affichaient un point commun sur leur CV de footballeur : un passage au Rodez Aveyron football.

Du gardien, Buscaylet, en passant par la défense-Escourbiac, Lebreil, Poujol-, le milieu-Laneau, Roda-, ou l’attaque-Vaysse, Bertrand, Fabre-, tous ont un jour fréquenté la maison «sang et or».

Connexion évidente

Tout comme leur nouvel entraîneur, Paulo Teixeira, parvenu comme joueur jusqu’en CFA au début des années 2000. Rodez-La Primaube, la connexion est donc évidente. Et la seule proximité ne suffit pas à l’expliquer.

Loin d’être réducteur pour le LPFC, ce constat est le fruit de multiples raisons. «Je connaissais les joueurs car la plupart étaient bien ancrés au Raf qui, il faut le dire et s’en réjouir, a aujourd’hui la meilleure formation du département, éclaire Teixeira. Et puis, j’en avais plusieurs à la section foot du lycée Monteil.»

«Lorsque tu viens ici, tu changes de statut»

Maintenu in extremis la saison dernière parmi l’élite régionale, le club luco-primaubois offre d’autres attraits. Là encore évidents et, surtout, plus proches du challenge purement sportif. «Au-delà des structures, qui n’ont rien à envier à Rodez, ou à l’aspect familial, on leur “offre” une équipe fanion, pose Teixeira. Quand tu es au Raf au même niveau, donc en réserve, tu es encore dans une logique de formation. Mais lorsque tu viens ici, tu changes de statut parce que tu es l’équipe phare du club, avec plus de pression. Je crois que ça plaît.» L’attrait d’un championnat de DH particulièrement relevé cette saison, constitue une autre raison de taille de franchir les quelques kilomètres entre la Cathédrale et la place de l’Étoile. «La DH peut aussi permettre de se relancer», note ainsi l’ex-technicien de Séverac.

Teixeira : «Plus le Raf sera haut, plus les clubs en profiteront»

Cet été, quatre Ruthénois ont sauté le pas: Roda, Escourbiac, Lebreil et Vaysse. Parmi eux, les trois derniers sont particulièrement jeunes. De quoi mettre le doigt sur une différence avec Onet, aussi pensionnaire de DH, mais moins coutumier d’un recrutement estampillé Raf.

«Luc-Primaube est très bien structuré mais, contrairement à Onet, moins de jeunes en sortent, constate Teixeira, dont la philosophie, très joueuse, rappelle celle proposée par Rodez II. Le club y travaille. Mais il est lui aussi très jeune.»

À ce tableau, on peut enfin ajouter que La Primaube permet aux éléments de conserver leur emploi, les mêmes conditions d’études ou de logement. Mais au bout de la boucle, le résultat est là, selon Paulo Teixeira: «Plus le Raf sera haut, plus les clubs du département en profiteront.» Sans que cela ne leur enlève quoique ce soit. Luc-Primaube l’a bien compris.