Julien Hyardet, le globe-trotter

  • Julien Hyardet, vivra cette saison sa première expérience en France après des passages en Australie et en Écosse.
    Julien Hyardet, vivra cette saison sa première expérience en France après des passages en Australie et en Écosse. José A. Torres
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Mathieu Roualdés

Portrait. Trois-quart centre tombé dans la marmite du rugby dès son plus jeune âge -son père n’est autre qu’Alain Hyardet...-, ce Biterrois vivra cette saison sa première expérience en France après des passages en Australie et en Écosse.

Julien Hyardet, c’est tout d’abord un nom qui fleure bon le rugby. Un patronyme mais surtout un héritage transmis par Alain, son père, ancien international français et entraîneur connu et reconnu passé sur les bancs de Perpignan, Clermont, Béziers, Montpellier ou encore du Marseille de Jonah Lomu. Mais Julien Hyardet, c’est aussi et surtout une histoire particulière, personnelle. Et déjà une carrière atypique malgré ses 25 printemps. Car cette saison, le Biterrois vivra sa toute première expérience, en seniors, dans son pays.

Au pays des «Wallabies»

«J’avais vraiment envie de revenir en France. J’ai très hâte de débuter la saison !», indique celui qui a quitté l’Hexagone à 22 ans pour assouvir son désir d’apprendre la langue de Shakespeare. Direction donc l’Australie puis l’Écosse. Sans jamais oublier sa plus grande des passions, le rugby. Et sous toutes ses formes. Car au pays des «Wallabies», Julien Hyardet s’est essayé à la spécialité locale, le rugby à XIII. Une découverte pour ce pur-produit biterrois, -passé également par Carcassonne, où il a croisé un certain Rudy Auréjac, le temps d’une saison en Espoirs-, mais surtout un apprentissage.

Retour au XV à Edimburg aux côtés de Simon Taylor

«On m’avait dit que jouer au treize m’apporterait, cela a été le cas. C’est un rugby totalement différent, davantage stéréotypé que le XV. Ici, on a une fausse image de ce sport, on dit que c’est pour les “bourrins”. Alors qu’en réalité, ce n’est pas le cas même si c’est très physique. Je n’ai jamais autant travaillé la technique individuelle qu’en Australie. Cette expérience m’a fait progresser dans tous les compartiments du jeu et j’ai pris énormément de plaisir, l’essence même d’un sportif», indique-t-il. 

Au sein de son club, South Sydney, Julien Hyardet s’entraînait quotidiennement tout en accumulant les expériences professionnelles pour parfaire son Anglais... «J’ai à peu près tout fait comme boulot. J’ai même fait plongeur et là, j’ai compris les difficultés de la vie !», sourit-il. Son visa expiré après une année loin d’être de tout repos touristique si on peut dire, le 3/4 centre, reconverti arrière au XIII, a poursuivi son apprentissage de l’Anglais en...Écosse.

«Je me suis régalé en Écosse»

Dans la capitale, Edimburg, où il a intégré le club local, pensionnaire de la 1re division nationale. Cette fois, il s’agissait de rugby à XV et Julien Hyardet n’a pas mis bien longtemps à s’intégrer dans l’équipe menée d’une main de maître par un certain Simon Taylor, ex-international écossais, notamment passé par le Stade Français. «Je me suis régalé en Écosse. Le niveau du championnat était vraiment aléatoire, il équivaut à peu près à la Fédérale 1 d’ici, mais je faisais parti d’une équipe très joueuse. C’est le rugby que j’aime», décrit-il. 

«Ici, je retrouve un rugby de copains»

Un rugby de mouvement qu’il espère d’ailleurs retrouver ici, à Rodez, où il a atterri via un agent. «On a tout pour produire un beau jeu quand je vois la qualité des joueurs. On peut vraiment se régaler cette saison. Et c’est ça le plus important. On est bon sur un terrain quand on prend du plaisir», indique le cousin germain de Hugo Alarcon, 2e ligne arrivé à Rodez cet été également. Tout cela promet. Du moins à en croire Julien Hyardet.

«Quand je vois comment tous les joueurs s’entendent, je me dis qu’on a tout pour réussir. Surtout que tout le monde est au service du collectif. Cela me fait plaisir car je souhaitais revenir en France pour retrouver cette ambiance de rugby de copains que les Anglo-Saxons n’ont pas forcément... » Cette fois, le voyageur Julien Hyardet semble enfin avoir trouvé sa destination idéale. Qu’importe l’exotisme, pourvu que la magie du rugby opère. 

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