Top 12 à Rodez : c'est fini !

  • Le Top 12 n’aura pas lieu en octobre comme c'était le cas depuis douze ans.
    Le Top 12 n’aura pas lieu en octobre comme c'était le cas depuis douze ans. Archives JLB
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Mathieu Roualdés

Organisé depuis 12 ans à Rodez, le Top 12, célèbre tournoi international de rugby des moins de 13 ans, n’aura pas lieu cette année. Son organisatrice, Suzanne Constans, dénonce une «destruction». 

La rumeur enflait depuis un bon bout de temps à Rodez. L'information est désormais officielle : le Top 12 n’aura pas lieu en octobre comme c'était le cas depuis douze ans. Si on sait que le torchon brûlait entre certains membres de l’organisation de l’événement et le club support depuis quelques années, peu de personnes s’attendaient à cette disparation.

La Fédération en cause ?

D’ailleurs, il est à ce jour bien difficile d’en connaître les véritables raisons, entre réforme du côté de la Fédération -qui interdit désormais l’interdiction d’organiser des tournois privés, du type Top 12, hors de la période mai-juin- et querelles intestines... L’an passé déjà, la compétition ruthénoise avait obtenu une dérogation pour pouvoir organiser les rencontres au mois d'octobre. 

 Querelles intestines

Cette réforme a-t-elle précipité, seule, la disparition du tournoi cette année ? En aucun cas si l’on en croit Suzanne Constans, présidente de l’association éponyme : «On avait la dérogation pour cette année également ! Je l’ai reçu des mains du vice-président de la Fédération, Georges Duzan».

Réponse de Jean-Paul Barriac, président du Stade Rodez Aveyon et co-organisateur de l'événement : «On n’avait pas de dérogation pour cette année, c’est faux. On pouvait seulement organiser un tournoi de rugby à 7 et cela ne nous intéresse pas !» Quand on vous dit que le torchon brûlait... «Nous ne sommes pas une agence de voyage mais un club sportif !» 

Manque de reconnaissance 

Mais derrière ce débat administratif, se cache une tout autre problématique : celle de l’organisation. «Cela devenait trop lourd.Tous ceux qui ont travaillé pour ce tournoi ont arrêté ou le souhaitaient. Je parle en connaissance de cause», indique Jean-Paul Barriac qui a œuvré de longues années pour le Top 12. 

«On se réunira en octobre prochain pour voir ce qu’on peut faire en plus simple pour l’an prochain. Mais on ne peut plus recevoir des Argentins, Sud-Africains, etc. Cela épuise tout le monde et on n’a pas assez de retour. Durant des années, on a fait faire le tour du monde à nos jeunes et on s’aperçoit qu’il n’y a pas de reconnaissance ! Personne ne veut s’investir. Alors moralité, c’est un échec. Nous ne sommes pas une agence de voyage mais un club sportif. Certains ne veulent pas l’entendre mais c’est la réalité», souligne encore le président du club. 

«Comment peut-on détruire une telle aventure humaine ?»

Suzanne Constans, elle, dénonce une «destruction». «Le club a détruit le travail réalisé depuis des années. Le Stade Rodez Aveyron voulait que l’équipe organisatrice réintègre le club (l’association organisatrice Top 12 a été créée en 2011, NDLR). On a refusé pour conserver notre indépendance. On nous a dit que dans ce cas, le club reprenait les rênes du Top 12 et ferait mieux que nous. Voilà le résultat. À ce jour, je ne comprends toujours pas cette décision. Comment peut-on détruire une telle aventure humaine ? J’ai mon analyse mais je la garderai pour moi... Mais j’attends toujours des explications claires et sincères de la part du club», poursuit-elle tout en soulignant que l’association Top 12 «vit toujours» et qu’une assemblée générale de celle-ci se tiendra à l’automne. En attendant, le Top 12 se sera arrêté de vivre après douze ans d’existence. Comme si cela avait finalement été écrit...

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