David Suarez prend son mal en patience

Il est arrivé en conférence de presse tout de noir vêtu. Mais, pas de méprise, il ne fallait pas y voir chez David Suarez le deuil de sa carrière. D’emblée, il l’a d’ailleurs répété, il «s’éclate dans ce groupe de bons mecs, prend du plaisir avec la philosophie de jeu prônée et (se) sent à 100% physiquement».

À 36 ans, l’hernie discale et les douleurs au genou de la saison dernière sont derrière lui. Et l’attaquant a «bien géré sa préparation». En fait, il ne manque qu’une chose à David Suarez : jouer. Pour l’instant, après 4 journées, on ne peut pas dire qu’il a obtenu satisfaction. Aucune titularisation, deux entrées en jeu pour à peine 10 minutes sur les pelouses, le bilan de l’ex-goleador toulousain est famélique.

À Hyères (1-1), samedi dernier, il est même resté sur le banc à regarder Loïc Coupin, jusque-là jamais appelé en équipe fanion, débuter et marquer alors que Sébastien Da Silva, l’avant-centre N.1 débarqué cet été, est blessé.

«Montrer que le vieux briscard est toujours là»

Mais du haut de sa carrière de premier plan, l’ancien Bastiais le clame: ne comptez pas sur lui pour faire des vagues. «J’ai toujours pris ce qu’on m’a donné. Ce n’est pas mon genre de réclamer, balaie le buteur d’un revers de main. Je ne vais pas commencer maintenant à râler. À moi de montrer que le vieux briscard est toujours là.» Auteur de 6 buts en 18 matches de CFA lors de la campagne précédente, David Suarez n’est pas joueur à déballer ses états d’âmes. Il préfère «(s’) adapter». Quitte à modifier son jeu.

«Je n’ai jamais été un “super sub’” (super remplaçant) mais ce qu’on attend de moi, c’est d’être plus efficace.» Il en est persuadé, l’occasion se présentera. Question d’expérience. «On a besoin de tous les profils, de tout le monde pendant une saison.» S’il passe actuellement ses diplômes d’entraîneur (DEF) à Clairefontaine et conseille déjà beaucoup ses partenaires d’attaque, David Suarez n’en a pour autant pas bouclé le chapitre joueur.