La Confédération paysanne appelle à une «réorganisation»

  • Francis Sabrié a fait part de son point de vue sur la crise agricole.
    Francis Sabrié a fait part de son point de vue sur la crise agricole. Philippe Routhe
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Centre Presse Aveyron

Les représentants aveyronnais de la Confédération paysanne ont fait leur rentrée. Lors d’un point de presse, ils sont revenus sur l’actualité agricole, et notamment la mobilisation de la FNSEA durant tout l’été et celle de jeudi à Paris. «Encore une fois, au bout, il n’y a aucune avancée sur le fond», avance Francis Sabrié.

Et d’étayer son propos : «Le problème de fond se situe au niveau de la Pac. Celle de 92 a amorcé un changement de cap qui nous met dans cette situation, avec abandon du prix à la production et de la préférence communautaire et alignement sur les marchés mondiaux». 

«Les agriculteurs menés en bateau»

Pour le président de la Conf’aveyronnaise, «il faut réorienter la Pac, avec une nouvelle organisation, une maîtrise de production et la relance de la préférence communautaire». Et de dénoncer ce qu’il appelle une hypocrisie : «Les organisations syndicales majoritaires en Europe ont la mémoire courte. Face à ce boomerang, ils font les surpris. Mais peut-on s’attendre à un autre résultat quand on met en compétition tous les agriculteurs ? Forcément, il y en a qui disparaissent dans cette loi du plus fort. Mais beaucoup d’agriculteurs de la FNSEA sentent qu’ils sont menés en bateau. Certains ont même sifflé leur président Beulin». 

Mille vaches: le symbole

Face à ce constat, Francis Sabrié se veut pour le moins pessimiste quant à l’avenir de l’agriculture. «Une agriculture paysanne accessible à tous, c’est possible, mais on n’en prend pas le chemin. On est sur celui de la Pac qui est un véritable échec, avec plus de pollution et moins de paysans». Peu en vue sur le plan médiatique, la Confédération paysanne fait toutefois de la mobilisation contre la ferme des mille vaches, «qui n’est pas terminée», une action symbolique.

«Cette ferme représente l’agriculture que l’on ne veut pas demain. De même, tout l’été, nos adhérents ont rencontré les gens, beaucoup échangé, c’est cela notre mode d’action», conclut Francis Sabrié, qui réfléchit à une action de mobilisation. «Et en plus, le Tafta (traité transatlantique) va pointer le bout de son nez». Un sujet qui ne manque pas de cristalliser, lui aussi, toute l’attention du syndicat. 

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