Hugo Alarcon : «Dès qu’on se connaîtra... »

Après la prestation mi-figue mi-raisin de dimanche, malgré le succès face à Lombez-Samatan (18-15), le deuxième ligne Hugo Alarcon reste confiant en l’avenir. Pour lui, le groupe est encore en construction mais sur la bonne voie. Entretien.

Dimanche, au sortir de la rencontre face à Lombez-Samatan, vous étiez très déçu de la prestation livrée malgré le succès (18-15). À froid, n’est-ce pas judicieux de se contenter avant tout de cette victoire ?

Non, on est toujours déçu car il y avait la place de faire beaucoup mieux. Au bout de 30 minutes, ce match aurait dû être plié en notre faveur ! Mais après notre bon début de rencontre, on s’est senti pousser des ailes. Et à trop vouloir jouer, on a oublié les fondamentaux. Lombez a été intelligent et s’est parfaitement nourri de nos erreurs.

N’êtes-vous pas trop impatients en ce début de saison ?

Effectivement, il faut laisser le temps au temps. On a eu une préparation quelque peu tronquée avec plusieurs joueurs absents, on n’a pas pu travailler en opposition comme on le voulait. Maintenant, il y a tout le monde. Ce match de Lombez-Samatan ne remet rien en questions. On aurait pu perdre nos deux premiers matches. Finalement, on en gagne un. On va s’en contenter...

Malgré tout, la mayonnaise semble avoir du mal à prendre notamment devant ?

C’est normal. Encore une fois, il faut être patient. Et si on se qualifie en jouant comme cela, je serai le plus content ! Puis comme dit souvent Arnaud (Vercruysse), on est un groupe qui manque de vécu collectif. Tout cela va venir, ne vous inquiétez pas.

Dimanche, vous avez encore une fois concédé de nombreuses pénalités. Comment remédier à cela ?

Je crois qu’on est encore une somme de joueurs et pas un collectif. On va le devenir mais pour l’instant, cela nous coûte cher. Car quand les mecs d’en face nous embêtent, embrouillent le jeu comme on dit, on veut répondre seul. Et cela se voit. Mais cela ne va pas durer. Le groupe vit bien et on répondra collectivement d’ici peu.

Avez-vous l’impression d’avoir les arbitres sur votre dos ?

Non mais j’ai l’impression qu’on manque encore d’expérience face à des formations malines comme on a pu rencontrer et face au corps arbitral également. C’est tout simple : les arbitres aiment les “petits moutons” si j’ose dire. Essayons donc de l’être ! Il ne faut pas leur parler, reculer à 10 mètres dès qu’on est pénalisé, etc. Mais on paye également un trop d’envie de notre part en ce début de saison. Cela va se réguler au fil du temps.

Le voyage à Mauléon, dimanche, devrait former la jeunesse...

C’est certain ! De toute façon, on va là-bas pour faire quelque chose. On est tous très motivés. On en a parlé entre nous après le match de Lombez-Samatan dimanche et on a tous envie de se prouver qu’il est possible de gagner à l’extérieur. On s’attend à un très gros combat.

Vous avez vécu une saison très difficile en Fédérale 1 la saison passée avec Tricastin. Celle-ci s’annonce-t-elle sous de meilleurs auspices ?

J’ai déjà égalé mon record de victoires à ce niveau car on avait gagné un match la saison passée (rires). On avait du courage mais rien d’autre. Rugbystiquement, on était très limité. Mais je garde un magnifique souvenir de cette aventure car on n’a jamais rien lâché... Ici, cela n’a rien à voir. J’hallucine quand je vois la qualité des joueurs ! Certains pourraient évoluer en Pro D2 pour moi. Franchement, je suis très confiant pour l’avenir. Dès qu’on se connaîtra bien entre nous, ça roulera tout seul. On a tout pour.