Coup de colère à Saint Eloi après le suicide d'un détenu

  • Cet après-midi à Saint-Eloi. Les jeunes veulent des explications.
    Cet après-midi à Saint-Eloi. Les jeunes veulent des explications. José A. Torres
Publié le
C.L. et S.O.

Dimanche, en milieu d’après-midi, les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire ont découvert, dans une cellule de la maison d’arrêt de Druelle, le corps sans vie d’un Ruthénois âgé de 19ans. Utilisant visiblement ses draps, celui-ci s’est donné la mort par pendaison. Ce jeune homme avait été présenté devant le tribunal correctionnel de l’Aveyron, il y a huit jours, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, pour qu’il s’explique sur une affaire de vol et de rébellion envers les forces de l’ordre (un policier avait d’ailleurs été blessé à un doigt). À l’issue de l’audience, il avait été condamné à trois mois de prison ferme et à la révocation d’une précédente peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée de trois mois, le tout assorti d’un maintien en détention. Du coup, celui-ci avait immédiatement été incarcéré pour une durée de six mois (notre édition du 15 septembre).

"Il aimait trop la vie pour ça"

À la suite de son suicide, une autopsie et une enquête administrative ont été ordonnées. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le quartier de Saint-Eloi à Rodez où le jeune homme avait grandi. Cet après-midi, au cours d’un rassemblement spontané, on sentait une tension palpable alors qu’éducateurs et «grands frères» tentaient de calmer les jeunes débordant d’émotion. «Il aimait trop la vie pour ça», n’ont cessé de répéter ses amis d’enfance qui ne croient pas à la thèse du suicide. «Sa mère a vu le corps. Cela ne peut pas être un suicide. L’autopsie le dira.» Par ailleurs, ils dénoncent ce qu'ils estiment être « une bavure policière. C’est parce qu’à l’origine, il a subi cette injustice qu’il a peut-être tenté de mettre fin à sa vie», supposent d’autres. Les jeunes qui veulent que «la vérité sur les faits» qui ont conduit le jeune homme en prison «soit rétablie», souhaitent également rencontrer le maire Christian Teyssèdre. Ce dernier s’est dit «prêt à les rencontrer prochainement». Les habitants de Saint-Éloi dénoncent en effet le «manque de prévention» et «les salles» qui leur sont «fermées le soir». Ce suicide est le deuxième événement dramatique survenu dans cette maison d’arrêt, opérationnelle depuis la fin juin 2013.

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