Raf : Barbance a « tourné la page »

  • Solène Barbance.
    Solène Barbance. Michaël Mesnier/PhootoRafettes
Publié le
Maxime Raynaud

Football. La Ruthénoise retrouve ce soir un club qu’elle avait quitté avec perte et fracas la saison dernière. Mais la milieu de 24 ans l’assure, tout cela est derrière elle. Entretien.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’heure de retrouver Albi, club dont vous aviez été licenciée la saison dernière dans des circonstances désagréables? Est-ce pour vous une revanche?

Non, je suis davantage dans l’optique de me dire que c’est un derby à enjeu. Comme nous, Albi fait un bon début de saison. Mais à domicile, on veut montrer des choses à notre public.

Mais pour vous, cette rencontre ne revêt-elle pas un enjeu particulier?

Non, j’ai tourné la page. Bien sûr, j’ai envie de gagner. Mais il n’y a pas de rancœur. Je veux gagner pour le Raf, rien de plus.

Lors de votre jeune carrière, vous avez été victime de graves blessures. Mais ce passage à Albi reste-t-il le pire moment de votre vie de footballeuse?

Ça (Albi) et le genou, ça a été deux grosses épreuves. Je crois que j’ai assez donné... Maintenant, si la roue pouvait tourner, je ne serais pas contre!

Qu’avez-vous appris de cette mésaventure?

C’est allé trop loin. Quand on ne me connaît pas et qu’on lit ce qu’il s’est dit à l’époque, on pouvait se poser des questions. Mais j’ai la chance d’avoir des gens autour de moi qui me connaissent et qui savent qui je suis. J’ai aussi pu rebondir grâce à (Sylvain) Blaise et l’équipe de France universitaire cet été (titre mondial remporté aux Universiades, NDLR). En fait, cette histoire avec Albi m’a permis de prendre du recul. Aujourd’hui, j’aime encore plus le foot à cause de cela. Et puis, le fait de revenir dans un club où il y a un coach compétent et respectueux m’a fait du bien.

Vous évoquez le retour au Raf. Était-ce une volonté de se rapprocher de vos proches et d’un club qui vous connaît?

Oui, j’avais besoin d’une équipe saine, d’un club où je savais pouvoir retrouver du plaisir avec des gens qui me connaissent. Que ça dure, j’en ai besoin!

Avez-vous pensé à ce que vous ressentirez si vous marquez face à Albi?

(Sourire) Ce serait beaucoup de fierté et un plaisir individuel, c’est certain. Mais l’idée, c’est d’abord de gagner. Après, je ne me prends pas la tête, ça reste un match. Et le groupe d’Albi a beaucoup changé. L’entraîneur n’est plus le même et j’apprécie beaucoup de joueuses qui y sont.

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