Bage: des récifs pour le bonheur des poissons... et des pêcheurs

  • Un partenariat bien mené entre la Fédération départementale de pêche et EDF. L’implantation de ces récifs artificiels, inédite en Aveyron, permettra au plan d’eau de passer en deuxième catégorie. Un bénéfice pour les pêcheurs.
    Un partenariat bien mené entre la Fédération départementale de pêche et EDF. L’implantation de ces récifs artificiels, inédite en Aveyron, permettra au plan d’eau de passer en deuxième catégorie. Un bénéfice pour les pêcheurs. José A. Torres
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Olivier Courtil

Fédération de pêche et EDF profitent de la vidange de la retenue de Bage à Pont-de-Salars pour installer des récifs artificiels. Il s’agit d’une première sur le plan régional.

«C’est une évolution qui va dans le bon sens avec EDF concernant les lacs», affirme d’emblée Jean Couderc, président de la Fédération départementale de pêche. Et d’ajouter «Nous souhaitons que cet endroit serve de vitrines en développant par la suite l’accessibilité aux berges avec EDF». La collaboration avec EDF n’est pas nouvelle - surtout depuis l’hypothétique mise en concurrence des installations hydrauliques - mais celle réalisée à l’occasion de la vidange de la retenue de Bage (commune de Pont-de-Salars) est une première en Aveyron, voire même à l’échelle régionale. Celle-ci consiste à l’installation de 11 récifs artificiels: 8 sont des buses assemblées recouvertes de grillages pour accueillir tout type de poissons et les protéger des cormorans et 3 sont des gabions, à savoir des caisses grillagées creuses remplies de bois et de cailloux trouvés sur place pour leur servir d’abris.

Une expérimentation pilote

«L’objectif est d’effectuer un rempoissonnement intelligent pour pérenniser et développer naturellement les poissons. Le plan d’eau passera de première à deuxième catégorie début 2016 pour les pêcheurs. Il sera donc ouvert à l’année pour rendre la pêche plus accessible et familiale». Cette opération pilote s’accompagne d’un suivi validé par la Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement (Dreal) pendant deux ans pour valider ou non cette expérimentation. Pour ce faire, «des échosondeurs seront utilisés à la fin du printemps et au cœur de l’hiver, et des plongées seront menées par le club de plongée de Rodez pour voir et répertorier les espèces», détaille Arnaud Mahut, technicien de rivière. Si l’opération s’avère concluante, le lac de Villefranche-de-Panat sera le prochain sur la liste à bénéficier de ces installations piscicoles. En attendant, le remplissage du lac débute ce lundi pour atteindre la côte 707 (côte minimale d’exploitation) qui permet de recouvrir entièrement les récifs artificiels. D’ici une dizaine de jours, le lac aura retrouvé son niveau normal en vue de débuter le plan de rempoissonnement dans l’hiver. Celui-ci prévoit un alevinage en cyprinidés (gardons, tanches, carpes, brèmes) et carnassiers (brochets, perches, sandres) pris en charge par EDF ainsi que l’installation des récifs artificiels pour un coût de 11000 .

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