Amendement sur les chansons francophones: les radios privées n'appliqueront pas les quotas mardi

  • Fleur Pellerin le 24 septembre 2015 à Paris
    Fleur Pellerin le 24 septembre 2015 à Paris AFP - Bertrand Guay
  • Un technicien de Radio France dans un studio le 23 mai 2012
    Un technicien de Radio France dans un studio le 23 mai 2012 AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
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Centre Presse Aveyron

Les radios privées n'appliqueront pas mardi les quotas légaux de chansons francophones pour protester contre le soutien du gouvernement à un amendement qui vise à diversifier les chansons en français qu'elles diffusent.

Opposées à cet amendement, qui doit être examiné cette semaine par l'Assemblée, les radios des groupes Lagardère (Europe 1, RFM, Virgin Radio), NRJ, RTL ainsi que les radios indépendantes ont annoncé lundi dans un communiqué suspendre "leur participation au dispositif des quotas francophones pour 24 heures".

Les radios indépendantes ne diffuseront mardi "que les morceaux français que les auditeurs souhaitent entendre, pas ceux imposés par les quotas", a précisé à l'AFP Jean-Eric Valli, président du groupement des "Indés Radios".

Les députés ont adopté cet amendement en commission dans le cadre du projet de loi sur la liberté de création. Malgré les quotas qui imposent aux radios privées de diffuser 40% de chansons en français, les députés ont relevé que sur certaines antennes, "10 titres francophones peuvent représenter jusqu’à 75% des diffusions francophones mensuelles", ce qui "ne permet plus aux nouveaux talents de rencontrer leur public".

Cet amendement vise donc à éviter que les mêmes tubes francophones tournent en boucle sur les ondes afin de se conformer aux quotas imposés par la loi. Une mesure qualifiée de "liberticide" par les radios privées, qui protestent contre le soutien apporté par le gouvernement à cette disposition.

La loi sur les quotas "n'était pas respectée jusqu'à présent", avait assuré vendredi la ministre de la Culture Fleur Pellerin sur LCI/Radio Classique, une accusation jugée "mensongère mais aussi diffamante" par les radios.

La ministre s'est à nouveau dit favorable à cette disposition lundi sur France Inter, estimant qu'elle mettra "mieux en valeur la jeune création française".

Source : AFP

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