Fin de "quarantaine" pour l'incontournable Poutine, souligne la presse

  • Le président américain Barack Obama, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président russe Vladimir Poutine lors d'un déjeuner à l'Onu le 28 septembre 2015 à New York
    Le président américain Barack Obama, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président russe Vladimir Poutine lors d'un déjeuner à l'Onu le 28 septembre 2015 à New York UNITED NATIONS/AFP - Amanda Voisard
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Centre Presse Aveyron

La presse française de mardi insiste sur "le retour dans le jeu" diplomatique de la Russie de Vladimir Poutine, qui se pose en acteur incontournable d'une recherche de solution au conflit syrien.

"La quarantaine n'aura pas duré deux ans. Mise au ban de la communauté internationale pour avoir annexé l'Ukraine, la Russie a finalement repris sa place dans la diplomatie mondiale, lundi, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Onu", relève Lucie Robequain dans Les Echos.

Le titre du quotidien économique résume d'ailleurs la pensée de nombreux commentateurs en soulignant que "Poutine exploite l'échec des Américains en Syrie".

Philippe Gélie du Figaro n'est pas surpris "que Vladimir Poutine reprenne la main sur le dossier syrien" car le président russe "possède une vision stratégique qui a le mérite de la cohérence". Ce que traduit sa proposition de bâtir une coalition mondiale contre le groupe Etat islamique.

Pour Bernard Stephan dans La Montagne/Centre Presse, "la journée d'hier a confirmé le retour de Vladimir Poutine dans le jeu" et "si on veut éradiquer Daesh, la priorité des nations, il faut organiser au plus vite cette coalition".

"Force est de reconnaître que l’effet d’entraînement est en ce moment clairement généré par Moscou", observe La Nouvelle République du Centre Ouest, sous la plume d'Olivier Pirot.

- 'Personne n'est dupe' -

Certes, "en reprenant l’initiative, la Russie relativise le problème ukrainien", note Laurent Marchand dans Ouest-France.

"Personne n’est dupe bien sûr, mais qui à part la Russie, et l’Iran, peut du jour au lendemain, sans craindre les réactions de son opinion publique, envoyer des dizaines de milliers de combattants sur place et au moins tenter de faire refluer Daesh ? Qui ?" demande Pascal Coquis dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, ajoutant: "la vérité est que repousser l’offre de service de Vladimir Poutine d’un revers de main n’est tout simplement pas envisageable".

"Poutine a bien joué", résume Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.

Il reste cependant un obstacle, le président syrien sur l'avenir duquel Poutine et Barack Obama s'affrontent. "Le devenir (de Bachar al-)Assad reste un point d'achoppement", constate Stéphane Albouy dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui résume ainsi le dilemme en Une: "Assad ou Daech: l'heure des choix" pour la communauté internationale.

Le président français "François Hollande, dans le rôle du moraliste, exclut de passer un pacte avec le diable Assad", remarque un Philippe Gélie (Le Figaro) guère convaincu car selon lui, "pour avancer vers une résolution du conflit, il faut se concentrer sur les enjeux majeurs, et Bachar el-Assad n'en est pas un".

Pour Laurent Joffrin de Libération, "l’urgence est effectivement à la recherche d’un apaisement en Syrie, qui permette ensuite de réunir les forces en présence contre la menace islamiste. Tout en gardant en tête que le maintien provisoire d’Assad, serait-il de bonne realpolitik, est une insulte à ses victimes et la dangereuse récompense d’un cynisme sans limites".

Source : AFP

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