La mairie de Paris envisage de recruter les "dames pipi" sans emploi

  • Le Secrétaire général du syndicat FO, Jean-Claude Mailly (g), lors d'une manifestation devant les toilettes publiques de Montmartre à Paris pour défendre les "dames pipi", le 20 août 2015
    Le Secrétaire général du syndicat FO, Jean-Claude Mailly (g), lors d'une manifestation devant les toilettes publiques de Montmartre à Paris pour défendre les "dames pipi", le 20 août 2015 AFP/Archives - Sylvie Husson
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Centre Presse Aveyron

La mairie de Paris s'engage à accompagner "vers une solution professionnelle stable" les onze "dames pipi" privées d'emploi à la suite d'un changement de prestataire, y compris par "l'intégration dans les effectifs de la ville" si nécessaire, a-t-elle annoncé à l'AFP.

Onze salariées se sont retrouvées sur la touche depuis le changement de la société gestionnaire de plusieurs toilettes de hauts lieux touristiques parisiens (Sacré-Coeur, Notre-Dame, Place de l'Étoile...) où elles travaillaient.

Sarivo PointWC (groupe 2theloo), qui a remporté l'appel d'offres lancé par la mairie de Paris, refuse de reprendre les onze salariées et l'ancien gestionnaire, Stem, de les payer.

Sur les neuf ayant saisi la justice, six ont été déboutées de leur procédure d'urgence (référé) mardi par le conseil de Prud'hommes de Paris.

"La ville accompagnera ces onze agentes vers une solution professionnelle stable", y compris par leur "intégration dans les effectifs de la ville" si nécessaire, a annoncé à l'AFP Emmanuel Grégoire, adjoint (PS) à la Mairie de Paris chargé notamment des ressources humaines et des services publics.

Un vœu a été adopté lundi en ce sens au Conseil de Paris, a par ailleurs indiqué dans un communiqué Nicolas Bonnet, président du groupe PCF.

Les six "dames pipi" déboutées mardi feront appel, a indiqué leur avocat Fiodor Rilov.

La mairie de Paris va "continuer à suivre l'évolution juridique". "Nous continuons à penser qu'il y a une erreur d'interprétation manifeste du tribunal des prud'hommes", a commenté M. Grégoire. La société 2theloo "doit reprendre les salariés", "tout ça est profondément choquant et agaçant", a-t-il dit.

Les engagements de la mairie interviendront-ils rapidement? "Ca dépend du délais de l'instruction", répond l'élu.

"Si on part sur un procès sur le fond, il est évident qu'on ne va pas attendre trois, quatre ans, pour leur trouver une solution" même si, rappelle M. Grégoire, ce n'est pas à la mairie de Paris "de suppléer les défauts de responsabilité des opérateurs privés".

Source : AFP

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