Réunion sur les réfugiés à l'ONU: Ban souligne l'urgence de la situation

  • Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à New York, le 28 septembre 2015
    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à New York, le 28 septembre 2015 Getty/AFP - Spencer Platt
  • Un groupe de migrants dans le village de Baranjsko Petrovo Selo près de la ville croate de Beli Manastir le 29 septembre 2015
    Un groupe de migrants dans le village de Baranjsko Petrovo Selo près de la ville croate de Beli Manastir le 29 septembre 2015 AFP - ELVIS BARUKCIC
  • Carte du nombre de réfugiés et migrants ayant traversé la Méditerranée en 2015, localisation des principales routes
    Carte du nombre de réfugiés et migrants ayant traversé la Méditerranée en 2015, localisation des principales routes AFP - K. Tian/JM.Cornu/J.Jacobsen, jj/abm
  • Le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 25 septembre 2015 à Vienne
    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 25 septembre 2015 à Vienne AFP/Archives - Dieter Nagl
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Centre Presse Aveyron

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a insisté mercredi sur l'urgence d'une solution globale à la crise migratoire, particulièrement aigue en Europe, avant une réunion sur ce thème à New York.

Le monde est confronté à "la pire crise de réfugiés depuis la Seconde guerre mondiale", a-t-il déclaré à l'ouverture d'une session du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre les jihadistes, alors que la guerre en Syrie a poussé des centaines de milliers de Syriens à l'exil.

Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui présidait cette session, a évoqué une "vague de population en mouvement vers l'Europe". Il a affirmé qu'il fallait "stopper, non pas les réfugiés mais les terroristes".

M. Ban a insisté sur la nécessité d'"un plan d'action global", alors que l'Europe reste divisée et que le flot des réfugiés continue à grossir.

Mardi soir, Le G7 et les pays du Golfe se sont engagés à fournir 1,8 milliard de dollars aux agences de l'ONU qui aident les réfugiés syriens.

Entre 270.00 et 280.00 migrants sont arrivés en Allemagne au cours du seul mois de septembre, soit plus que le total enregistré en 2014, selon les autorités régionales de Bavière (sud).

Lors du sommet de mercredi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, très critiqué pour sa politique anti-migrants, devait défendre sa ligne dure, et notamment les clôtures controversées qu'il a fait ériger aux frontières de son pays.

La Hongrie, qui a vu transiter quelque 300.000 migrants cette année, veut proposer l'introduction de "quotas mondiaux" pour la répartition des réfugiés.

"L'Europe ne doit pas supporter seule la charge des migrants", a déclaré mardi à New York le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto. "L'Europe n'est pas en état d'accepter des centaines de milliers, voire des millions de migrants économiques".

Budapest milite pour le déploiement d'une force européenne destinée à empêcher le débarquement en Grèce des migrants arrivant de Turquie.

- Europe divisée -

En une journée, quelque 6.000 personnes sont encore arrivées en Europe par la mer, portant à 520.957 le nombre de réfugiés ayant rejoint le continent par cette voie, selon un décompte du HCR mercredi.

Les trois quarts d'entre eux débarquent en Grèce, dans des conditions toujours périlleuses. Près de 3.000 personnes se sont noyées en Méditerranée depuis le début de l'année.

Une femme et son enfant ont encore péri lors d'un naufrage au large de l'île grecque de Lesbos, l'une des principales portes d'entrée de migrants en mer Egée, dont les rivages sont jonchés de gilets de sauvetage et d'épaves de canots pneumatiques.

Outre l'engagement financier d'1,8 milliard du G7 et des pays du Golfe annoncé mardi soir, le Japon a également annoncé le versement d'1,5 milliard de dollars pour aider les réfugiés d'Irak et de Syrie et soutenir les efforts de paix au Proche-Orient et en Afrique.

Dans les Balkans et en Europe centrale, le flux de migrants reste soutenu. Plus de 6.600 personnes sont entrées en Hongrie depuis la Croatie mardi, et une dizaine d'autobus croates ont encore acheminé mercredi matin des réfugiés au poste-frontière de Beremend, selon des journalistes de l'AFP.

- "zones de transit" -

Les autorités hongroises, qui ont érigé une clôture barbelée sur la "frontière verte" (non délimitée par la rivière Drave) entre les deux pays, entendent la fermer prochainement aux migrants, comme elles l'ont déjà fait avec la frontière serbe.

A Beremend, comme plus à l'ouest au poste de Letenye, des ouvriers installaient mercredi des conteneurs destinés à matérialiser les futures "zones de transit", où la Hongrie entend examiner à l'avenir les demandes d'asile sans laisser les migrants pénétrer formellement sur son territoire.

L'Italie a fait évacuer mercedi matin un camp de migrants à sa frontière française, à Vintimille.

Pour faire face à cet afflux continu, l'Allemagne, principal pays de destination des migrants, a aussi durci mardi les règles pour certaines catégories de demandeurs d'asile.

Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière a aussi proposé mercredi d'étendre aux frontières terrestres de l'Allemagne une procédure d'examen accélérée des demandes d'asile, déjà active dans les aéroports.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déploré une "dangereuse renaissance de sentiments nationaux" en Europe. Il a estimé que l'Union européenne avait "une ardente obligation" d'accueillir les réfugiés.

Source : AFP

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