Scolarité. En Aveyron, comme ici à Rodez, les jeunes réfugiés apprennent le français dans les collèges.
En milieu de semaine dernière, l’inspecteur d’académie a chargé Christophe Lauras d’une mission: superviser, en Aveyron, les questions de scolarisation des élèves allophones (dont la langue est différente) nouvellement arrivés en France. Le principal du collège Fabre de Rodez explique : «Cela consiste à faire en sorte que tous les élèves, soumis ou non à l’obligation scolaire, puissent suivre des cours de langue française et un enseignement pour favoriser leur intégration».
Un an, douze heures par semaine
Un rôle que l’actualité de ces dernières semaines met en lumière et qui rappelle que des Unités pédagogiques élèves allophones arrivants (Upe2A) existent dans le département depuis plusieurs années. Pour preuve: on trouve de telles classes à Fabre, mais aussi dans les collèges des Quatre-Saisons d’Onet et Francis-Carco de Villefranche, sans oublier que des enseignants peuvent accompagner des jeunes ailleurs en Aveyron. «Durant un an, ils suivent un apprentissage du français, à raison de douze heures hebdomadaires (en marge des cours habituels). Un nombre d’heures que l’on réduit ensuite progressivement», explique-t-il.
Cours interactifs
La situation des migrants, le principal du collège du tour de ville de Rodez la connaît bien. «L’an dernier, il y avait à Rodez une famille de réfugiés syriens. Deux enfants étaient à Fabre, le troisième au lycée Monteil», confie-t-il. Actuellement, ces Syriens sont installés à Orléans, et l’Upe2A du collège accueille huit jeunes âgés de 10ans à 16ans, arrivés du Mali, du Kenya, des Comores, d’Afrique du Sud, d’Angleterre...
«Les cours donnés sont interactifs», déclare leur professeur d’apprentissage du français, Roselyne Duché-Bancel. Lors d’une pause, en plein milieu d’un cours s’appuyant sur une émission télévisée, elle indique : «Ils sont très hétérogènes dans leurs origines et dans leur maîtrise de la langue». Mais les voyant se présenter individuellement, on note qu’ils progressent tous très rapidement. Aujourd’hui, l’Aveyron est prêt à scolariser de nouveaux réfugiés. «En fonction de leur nombre, on peut s’adapter», assure Christophe Lauras. «Les moyens seront mis pour répondre aux besoins».
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