Fayçal Boukanoucha : «La pression est sur les épaules de Decazeville»

Vous venez de débuter cette saison par deux revers, à Trélissac (29-13) puis face à Issoire (25-19). Ce derby à Decazeville tombe-t-il à point nommé pour vous relancer ?

À point nommé, je ne pense pas car on est encore dans une phase de construction. On est reparti de zéro cet été avec un effectif très jeune, on a encore des blessés, etc. Donc, on n’a pas forcément la pression. Elle sera sur les épaules de Decazeville.

À quoi attribuez-vous ce mauvais début de saison de votre part ?

À un manque de maturité je pense. Maintenant, il nous faut juste un peu de temps pour que la mayonnaise prenne. Car l’état d’esprit est bon, les joueurs sont à l’écoute et ils ont tous du potentiel.

Justement, avec un groupe jeune tel que le vôtre, n’avez-vous pas peur que votre équipe ne perde pieds dans un derby tel que celui-là?

Non, je n’ai aucune crainte ! On ne bridera pas nos joueurs. Ils doivent s’exprimer sans pression et quoi qu’en soit le résultat, ils emmagasineront de l’expérience pour le futur. Comme j’ai dit, on est encore dans une phase d’apprentissage. Plusieurs de mes joueurs vont découvrir cette ambiance et ils auront des frissons je pense! Ce sera à coup sûr un des plus beaux matches de la saison. Maintenant, il ne faut pas se leurrer: c’est davantage le derby des dirigeants que celui des joueurs...

Vous entraîniez le Sporting, il y a encore deux saisons de cela. Le fait de connaître les joueurs est-il un avantage pour vous?

Oui, c’est un avantage même si le groupe a quelque peu changé depuis mon départ. Maintenant, je connais les meilleurs éléments de l’équipe donc je pourrais donner des consignes (rires)...

Personnellement, comment allez-vous vivre ce retour à Decazeville?

Avec beaucoup d’enthousiasme car je garde un très bon souvenir de mon passage. Avec Stéphane (Borel, NDLR), on y a travaillé durant trois ans et ce n’est pas rien. Je n’ai aucune rancœur envers le club et cela me fait plaisir de retrouver Camille-Guibert.