Lévezou Ségala digère mal le Gaillac

«Nous avons perdu une bataille mais nous n’avons pas perdu la guerre. Cette guerre c’est celle du maintien et nous la gagnerons», clamaient les entraîneurs de Lévezou Ségala à leurs troupes, à l’issue de la rencontre perdue hier face à Gaillac. Des troupes un brin dépitées tant elles étaient conscientes d’être passées à côté de quelque chose sur leur pelouse de La Primaube. En effet, tardant à rentrer dans la partie, les Ségalis ont laissé l’avantage du jeu à des Gaillacois qui n’en demandaient pas tant pour creuser l’écart au planchot, et menaient déjà 17-3 à la demi-heure de jeu. Plus spectateurs qu’acteurs jusque-là, les Aveyronnais commençaient enfin à réagir.

Et sur un ballon porté consécutif à une pénal-touche, le talonneur Jean-Baptiste Rey était envoyé derrière la ligne par son pack. La transformation réussie par Rigal permettait aux Aveyronnais de revenir à 7points. Seule une nouvelle pénalité de l’ouvreur tarnais Poujolar permettait à Gaillac d’atteindre la pause avec 10 points d’avance. Vertement tancés par le staff à la mi-temps, au point que les murs des vestiaires du stade de La Primaube devraient s’en souvenir, les Cassagno-Réquistanais, même réduits à 10après la sortie sur carton blanc de Soulié, prenaient enfin le jeu à leur compte. Ils malmenaient une équipe de Gaillac qui avait du mal à trouver son second souffle. Et en 10 minutes, le retard était comblé.

Le bonus au courage

À 20-20, tout était possible. Mais à trop vouloir jouer, les Ségalis commettaient trop de fautes et de maladresses. À ce niveau-là, le moindre faux pas se paye comptant et les Gaillacois, qui n’en demandaient pas tant, allaient en dame à deux reprises. Le vin était tiré, les Cassagno-Réquistanais ne s’offriraient pas le scalp des Tarnais. Toutefois, bien décidés à ne pas boire le Gaillac jusqu’à la lie, ils lançaient leurs dernières forces dans la bataille pour arracher le point de bonus défensif. Et dans les arrêts de jeu, sur une ultime mêlée jouée dans les 22 m adverses, ils chipaient le ballon et une cocotte bien négociée franchissait la ligne. En moyenne position, le pied de Valentin Rigal ne tremblait pas et le bonus tombait dans l’escarcelle aveyronnaise.