Des lions et des pandas à la sortie du viaduc de Millau ? Pourquoi c'est possible

  • Pensionnaires de la réserve audoise, les lions seront-ils du voyage en Aveyron ?
    Pensionnaires de la réserve audoise, les lions seront-ils du voyage en Aveyron ? Repro CP
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Transfert. Après de nombreuses et coûteuses inondations, les administrateurs de la réserve africaine de Sigean dans l'Aude ont évoqué voilà un an, la possibilité d'un déménagement. Millau a posé sa candidature. 

Des rhinocéros blancs, des lions et des aligators sur le Lévezou ? L'idée, insolite, commence à faire son chemin dans l'esprit des élus millavois qui ont profité du dernier conseil municipal pour redire combien ils sont prêts et impatients d'accueillir la réserve africaine de Sigean.

Un projet un peu fou qui pourrait néanmoins voir le jour depuis le rapprochement des élus de la ville du Sud-Aveyron et de la direction du parc zoologique audois, qui cherche depuis maintenant un an à se délocaliser. On se souvient, en effet, que des inondations, en novembre 2014, avaient lourdement dégradé les infrastructures comme le moral des administrateurs du site, "victimes" de huit inondations en quinze années d'exploitation... 

«On ne peut pas déménager comme ça une entreprise de 40 ans qui compte 90 employés» 

Le 25 septembre dernier, la municipalité millavoise  a donc réaffirmé sa volonté : accueillir la réserve de Sigean, ou du moins une partie de ses 3 800 animaux et 90 salariés, sur son sol. Etant acquis que seuls certains des pensionnaires audois pourraient être du voyage, avait indiqué à La Dépêche Gabriel de Jésus, chargé de communication de la réserve africaine : «Le projet millavois est le plus intéressant pour nous. Mais il reste un plan B. On ne peut pas déménager comme ça une entreprise de 40 ans qui compte 90 employés : nous souhaitons avant tout rester sur place.» 

Association de préfiguration

Ce bémol mis à part, le maire de Millau, Christophe Saint-Pierre s'y voit déjà. «Le positionnement envisagé est celui d’un parc animalier semi-naturel afin que les animaux restent sauvages et puissent exprimer pleinement leurs comportements naturels», a-t-il précisé dans les colonnes de Midi Libre. Pour héberger "la ménagerie", la ville dispose, d'ailleurs, d'une surface d'accueil de 100 hectares à proximité du viaduc de Millau.

Un espace bordé par l’A75 et la RD911 aux paysages variés, «maillé par un réseau de pistes et de chemins aménageables qui pourra faire l’objet d’une ou de plusieurs extensions en fonction de l’évolution et des besoins liés au projet» a complété la mairie, désormais partie prenante avec de la communauté Millau grands causses, le Parc des grands causses et probablement le conseil départemental, de l’association de préfiguration qui s’emploie aujourd'hui à évaluer la faisabilité technique et financière du projet. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?