Marine De Sousa : «Le football, a toujours primé dans mes choix»

  • La Franco-portugaise enchaîne à nouveau les matches : déjà 4 cette saison.
    La Franco-portugaise enchaîne à nouveau les matches : déjà 4 cette saison. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Football (6e journée). Arrivée en 2012 au Raf, la milieu offensif a été freinée par deux ruptures des ligaments croisés du genou gauche. Mais elle voit enfin le bout du tunnel. 

Lorsqu’elle pénètre sur la pelouse de Paul-Lignon, certains supporters des Rafettes ont encore du mal à s’y faire. Pourtant, Marine De Sousa, arrivée en Aveyron en 2012, fait bien partie des anciennes aux côtés des Flavie Lemaitre ou Marine Haupais. Sauf qu’à 22 ans, la milieu offensif, déjà titulaire à quatre reprises cette saison, n’a pas été épargnée. Mais alors pas du tout. Et dès le début de son histoire ruthénoise.

«Au tout premier match de préparation, raconte l’Audoise (1,65 m, 49 kg), les ligaments croisés antérieurs de mon genou gauche ont lâché.» Repos, opération, rééducation, la joueuse formée à Montpellier remonte la pente. Et rejoue. Treize matches de D1, une rencontre de coupe de France lors de l’exercice 2013-2014 puisc’est la rechute. Brutale. «Le 13 avril 2014, contre Juvisy, en quarts de finale de la coupe, mes ligaments lâchent encore. Et au même genou,souffle l’animatrice en centre de loisirs. C’était reparti...» Repos, opération, rééducation, Marine De Sousa connaît.

Bien malgré elle, car avant le Raf, «le pire, c’était les contractures !» Mais quand le genou déraille pour la deuxième fois en deux ans, la tête accuse elle aussi le coup. «Mentalement, c’était dur. Je pensais à tout, je me demandais si j’allais reprendre un jour. J’étais perdue, confie-t-elle. Mais au fond, je savais que j’allais reprendre parce que le football, c’est toujours ce qui a primé dans mes choix.»

«Humainement, je ne regrette rien»

La gamine du petit village de Saint-Denis, près de Carcassonne, avait vu juste. Épaulée par un groupe qui ne l’a jamais lâchée, la milieu offensif a retrouvé les terrains en mai dernier, pour les deux dernières journées de la saison. «Quand tu es blessée, tu ne fais pas les déplacements, tu ne vis pas avec le groupe. Mais ici, je n’ai jamais eu le sentiment d’être à l’écart, j’ai toujours été soutenue. Alors même si ces trois années ont été un cauchemar, humainement je ne regrette rien», dit-elle, avec le calme de ceux qui savent d’où ils reviennent. Enfin libérée, la Franco-portugaise, présélectionnée en U17 avec la France et en U19 avec le Portugal, est désormais sortie du tunnel, sans plus aucune appréhension. Et, selon elle, avec quelque chose en plus. «Ces blessures, ça t’apprend à te connaître et ça permet de revenir plus forte.»

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