Les métiers du funéraires recrutent

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Centre Presse Aveyron

C’est un secteur méconnu du grand public et pourtant il est particulièrement dynamique en termes d’emploi et offre une large palette de métiers à ses 19 000 salariés.

« Le jour des obsèques de mon oncle, je me souviens de la bienveillance des équipes des pompes funèbres. Un mélange de discrétion et de prise en charge bienvenue dans ces moments où il faut bien le dire, on est un peu KO, raconte Audrey, 33 ans».

Accueil des familles dans le deuil, organisation des cérémonies d’obsèques, soins aux défunts, marbriers…. Toute la chaine des intervenants du deuil est composée de métiers très différents liés par un point commun, la dimension profondément altruiste de leurs services.
Pour s’engager dans cette filière sociale, il est nécessaire de posséder de grandes  de qualités humaines d’écoute, de discrétion, de disponibilité et un grand sens des autres. Lorsqu’une famille arrive, il faut en quelques instants avoir suffisamment de psychologie pour appréhender son profil et ses attentes.
Il faut aussi être bien organisé afin de coordonner les différents intervenants, enfin, comme tout s’enchaine très vite lors d’obsèques, il faut être très réactif. Ce sont donc des métiers qui nécessitent à la fois un esprit d’équipe et d’initiative. Loin d’être mortifère, de nombreux acteurs du secteur témoignent du sens donné à la vie par leur profession et de leur amour de celle-ci. 
Plus que d’autres peut-être, ils ont une conscience quotidienne aigue de la fragilité de l’existence et l’aiment passionnément.

Emplois et carrières

Avec plus de 2 500 entreprises et environ 19 000 salariés, le secteur du funéraire est plutôt dynamique et offre des perspectives intéressantes en matière d'emplois et de déroulement de carrière. Parmi les principales activités du funéraires, l’essentiel concerne les activités de pompes funèbres à près de 80%, devant l'activité de marbrerie funéraire (12,5%).
Le secteur n’échappe pas aux modes et aux évolutions des comportements sociaux et économiques, il est donc sans cesse en mutation.  Pour s’adapter à ces changements, les qualification et compétences des principaux métiers sont régulièrement redéfinis.
Si depuis 1995, les entreprises ont l’obligation de former leurs salariés (16h à 136h selon la fonction), la loi de 2013 impose aux conseillers funéraires  et maîtres de cérémonie d’être titulaire d’un diplôme. Durant leurs formations ils abordent des sujets tels que les législations funéraires, la psychologie et sociologie du deuil, les pratiques et les rites funéraires, mais aussi l’hygiène, la sécurité et la conception d’une cérémonie…
Les porteurs chauffeurs et les assistants funéraires représentent 30% des effectifs de la branche, les maîtres de cérémonies seulement 3%, les ouvriers marbrier et les graveurs représentent 15% des salariés du secteur et les thanatopracteurs moins de 5% des emplois. Les professionnels du funéraire ont une véritable utilité sociale d’autant plus que la prise en charge de l'organisation des funérailles est de plus en plus totale.

Les métiers

Assistants ou conseillers funéraires : de niveau bac à bac + 2, ils accueillent, informent et conseillent la famille endeuillée sur l'organisation des obsèques et de la cérémonie mais aussi dans le choix des produits. Ils assurent les formalités administratives inhérentes à un décès. Pour devenir assistant funéraire, il faut suivre une formation théorique de 140 heures, à compléter par une formation pratique d'au moins 70 heures. Un examen permet d'obtenir un diplôme de conseiller funéraire.
 
Thanatopracteurs : un niveau bac scientifique ou médico-social est nécessaire ainsi qu'un bon équilibre psychologique. Les thanatopracteurs interviennent sur le corps des défunts, à la demande expresse de la famille, pour une réalisation de soins qui rende au mort un aspect présentable.  L'accès à la profession passe par l'obtention du diplôme national de thanatopracteur délivré par le Ministère de la Santé. Les candidats doivent avoir suivi les formations théoriques et pratiques dont les durées, les matières enseignées et les modalités du cursus sont déterminées dans l’arrêté du 18 mai 2010.

Agents d’exploitation : après une formation obligatoire de 16 heures au sein même de l'entreprise, les agents sont chargés de la mise en bière, de la préparation et du portage des cercueils. Ils assistent également le maître de cérémonie ou le conseiller funéraire pendant le déroulement des obsèques. Ils exercent souvent la fonction de chauffeur.

Ouvriers marbriers/Poseurs : titulaires d'un CAP d'agent technique en marbrerie funéraire ou un CAP en maçonnerie, ils effectuent les travaux de marbrerie en atelier ou dans les cimetières. Ils réalisent des travaux de construction de caveau, de pose et dépose des monuments.

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