Régionales en Midi-Languedoc : les candidats réagissent

L’étude réalisée par l’Ifop pour les journaux du groupe Dépêche (La Dépêche du Midi, Midi Libre, Centre Presse, et l’Indépendant) fait naturellement réagir. À chacun ses additions ! Réactions...

• Carole Delga (PS, PRG)

«Le vrai sondage sera le soir du premier tour. Mais le premier enseignement, c’est que quand la gauche est divisée, elle est affaiblie au premier tour, quand elle est réunie, elle gagne au deuxième tour. C’est le sixième sondage qui me donne gagnante au second tour, alors je continue à proposer des actions concrètes. Je suis d’ailleurs la seule à avoir présenté une partie de mon programme: sur la ruralité, les métropoles, l’éducation, la culture. À partir d’un très bon bilan, je fais des propositions pour le quotidien des habitants.» 

• Dominique Reynié (LR, UDI, Modem)

Joint hier par téléphone, il a indiqué qu’il ne commentait pas les sondages.

• Gérard Onesta (EELV-Front de gauche, PO)

«Stabilité de la droite et de l’extrême-droite, baisse lente et continue du PS et fragmentation artificielle de notre électorat. Le commanditaire du sondage a testé deux listes qui n’ont ni candidats, ni projets, ni budget. Mais notre potentiel reste le même à 16%. Je suis pour le combat d’idée, OK, mais là, le jeu est brouillé avec la fragmentation. Je dis que si la confiance est rompue, ça fragilise à l’extrême la possibilité d’un accord de second tour.»

• Philippe Saurel (Divers gauche, Citoyens du midi)

«Le seul sondage auquel j’accorde de l’importance, c’est le premier tour des régionales. Nous sommes en progression alors que les partis traditionnels sont à la peine, ressentis par citoyens comme le lieu d’accords qui leur échappent. Nous agissons lentement mais nous co-construisons les listes avec des gens qui n’ont jamais fait de politique et nous fabriquons un mouvement politique. C’est un match en trois sets! Un, constituer les listes. Deux, passer les 10% pour se maintenir. Trois, gérer le troisième tour, une décision collective avec les 13 têtes de listes.»

• Louis Aliot (Front national)

«Le sondage exprime des tendances, nous sommes toujours en tête et cela correspond à ce que l’on ressent sur le terrain sur la politique gouvernementale et l’absence de propositions de la droite. La gauche est très divisée: comment des gens qui s’insultent et qui manifestent les uns contre les autres pourraient s’unir au deuxième tour et là, le sondage ne veut strictement rien dire. Dans une triangulaire, on peut siphonner une partie des votes de l’UMP, je dis UMP exprès, car l’électorat de droite voudra se replacer sur la liste la mieux placée face à la gauche.»