Mondial de rugby: le XV de France à la vie à la mort face aux All Blacks

  • L'ouvreur français Frédéric Michalak lors d'un entraînement au Millennium Stadium de Cardiff, le 16 octobre 2015
    L'ouvreur français Frédéric Michalak lors d'un entraînement au Millennium Stadium de Cardiff, le 16 octobre 2015 AFP - FRANCK FIFE
  • Présentation du quart de finale Nouvelle-Zélande - France du Mondial de rugby
    Présentation du quart de finale Nouvelle-Zélande - France du Mondial de rugby AFP - L. Saubadu/V.Lefai
  • Les Néo-Zélandais Richie McCaw et Dan Carter lors d'un entraînement à Cardiff, le 16 octobre 2015
    Les Néo-Zélandais Richie McCaw et Dan Carter lors d'un entraînement à Cardiff, le 16 octobre 2015 AFP - GABRIEL BOUYS
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Centre Presse Aveyron

Le XV de France, sans grandes certitudes, va disputer le match le plus important de ces quatre dernières années, face aux redoutables All Blacks samedi (21H00) en quart de finale de Coupe du monde au Millennium Stadium de Cardiff.

C'est le jour le plus long pour les Bleus retranchés dans leur camp de base de Newport, à attendre que les minutes s'égrènent jusqu'au coup d'envoi d'un choc majuscule face aux champions du monde en titre, avec qui ils partagent une longue et légendaire histoire commune.

Les hommes de Philippe Saint-André sauront dans quelques heures quelle est leur véritable destinée, après quatre années tumultueuses, à voguer parfois sur un bateau ivre et vents contraires.

D'un sommet contre les All Blacks à l'autre, de la finale perdue d'un rien (8-7) le 23 octobre 2011 à l'Eden Park d'Auckland au rendez-vous du Millennium, difficile d'estomper la sensation d'un inexorable déclin à responsabilités partagées.

Au fil des désillusions, encadrement et joueurs se sont raccrochés à la conviction que des jours meilleurs les attendaient, y compris au coeur d'un des mandats les plus sombres de l'histoire du rugby hexagonal (20 victoires en 44 matches).

A leur crédit, un élan s'est effectivement créé en cette fin d'été, avec cinq victoires d'affilée dont trois pour débuter la Coupe du monde. Mais ces promesses se sont flétries, dimanche dernier face à l'Irlande.

La défaite (24-9) n'a fait que souligner encore le fragile équilibre qui soutient ce groupe en perpétuelle construction et a projeté l'envahissante ombre du doute.

Sur quelles certitudes Saint-André et ses troupes s'appuieront-ils pour renverser la nation qui règne sans partage sur la planète ovale depuis des années maintenant ? Ont-ils autre chose à opposer aux stars Richie McCaw, Dan Carter ou Ma'a Nonu que leurs gros bras, leur efficacité au but et leur vaillance en défense ?

- 'Ecrire notre propre histoire' -

Sans doute faudra-t-il encore invoquer cette part d'irrationnel qui révèle lors des grands matches les grands joueurs et a permis au XV de France de forcer 12 fois son destin en 55 confrontations face aux All Blacks.

Il en reste des exemples célèbres, dont le troublant clin d'oeil de l'histoire qui fait qu'en 2007, déjà en quarts de finale de Coupe du monde et déjà à Cardiff, les Bleus avaient réalisé un impensable exploit face aux All Blacks (20-18).

Mais les encouragements de l'histoire apparaîtront bien futiles samedi soir quand le capitaine Thierry Dusautoir, épaulé de Morgan Parra, Frédéric Michalak ou encore Mathieu Bastareaud, seront rattrapés par le haka, le chaos sous le toit fermé du Millennium ou encore l'immense combat que proposeront les hommes en noir.

"C'est à nous d'écrire notre propre histoire", ont rabâché en choeur les Bleus cette semaine. Mais cela demandera du talent et énormément d'engagement, pour se glisser dans ce minuscule interstice et instiller un doute venimeux aux All Blacks qui n'ont perdu que trois fois en 51 rencontres depuis leur titre mondial.

S'ils n'ont pas encore tourné à plein régime depuis le début de la compétition, les hommes de Steve Hansen en restent les immenses favoris.

Mais, marqués au fer rouge par l'humiliation vécue en Principauté galloise il y a huit ans, puis par l'inattendue résistance de l'épilogue de 2011, c'est à pas de loups qu'ils s'avanceront samedi soir. Aux Bleus de dessiner le piège.

Source : AFP

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