Serge Roques dévoile ses «beaux projets» pour Villefranche-de-Rouergue

Huit mois après sa réélection à la tête de la mairie, pour son 3e mandat, Serge Roques revient sur les dossiers évoqués lors de la dernière campagne municipale et dresse un constat. Il met en avant les nombreux aménagements en cours et précise les projets à venir.

Fiscalité

Cheval de bataille du programme «Roques», la maîtrise de la fiscalité est un des points clé de la politique communale. «J’avais dit qu’il faudrait gérer notre budget. C’est ce que nous avons commencé à entreprendre», explique Serge Roques. «Avec la dotation de l’État qui diminue chaque année, il est nécessaire de trouver des secteurs où des économies peuvent être faites. Je rappelle qu’entre 2013 et 2017, nous aurons presque 1,4 million d’euros en moins. Et à côté de cela, les dépenses augmentent. Notre effort s’est donc porté sur les dépenses de fonctionnement. Un audit, que nous avons demandé, confirme cette idée», souligne-t-il.

«Ainsi, des postes ne seront pas remplacés. C’est déjà le cas pour 12 d’entre eux. Mais surtout, nous allons opérer une réorganisation des services dès le 1er janvier 2016, avec trois grandes directions: activité de la commune, service à la personne, et administration générale. Des actions qui ne se feront pas au détriment de l’investissement. La Ville va investir dans plusieurs domaines comme la voirie, l’assainissement, les espaces publics, les bâtiments communaux et la rénovation de l’habitat privé», dit-il.

Économie

Le développement de la bastide passe également par une économie sereine. «Nous possédons de belles entreprises sur notre territoire, c’est vrai. La société Lisi Blanc Aéro en est un exemple. La nouvelle usine qui se construit à La Glèbe devrait créer de nouveaux emplois sur le Villefranchois. Mais nous devons aussi être attractifs», explique le maire. Ainsi, faisant allusion au déménagement de ce grand sous-traitant d’Airbus, le premier magistrat évoque le devenir de l’actuel site.

Lors de la campagne, une idée de pépinière d’entreprises avait été évoquée… «De la place sera libéré sur les bords de l’Aveyron, et plutôt que d’y faire un parking, créer une pépinière d’entreprises, pouvant accueillir des activités industrielles, serait une bonne idée», lâche-t-il. Un projet qui, s’il est louable économiquement, devra attendre la fin des travaux de dépollution du site et trouver les solutions pour qu’il ne soit plus classé en zone inondable… 

Commerce

Souvent critiqué sur ce dossier, il devrait être un des plus sensibles de cette 3e mandature. Avec les devantures qui ferment les unes après les autres au cœur de la bastide, au profit d’enseignes qui ouvrent, route de Montauban, le maire essuie de sévères critiques. «C’est un dossier compliqué», avoue-t-il.

«La Ville accompagne le commerce et poursuivra ces actions. Il faudra aider à la modernisation du commerce en bastide. Une enveloppe de 100 000€ a déjà été engagée en ce sens», dit-il. «Le dialogue avec les commerçants est toujours ouvert. Nous avons ainsi l’intention de recruter, d’ici la fin de l’année, un manager du commerce afin de dynamiser des actions concertées. De même, la mise en ligne d’un site marchand, intégrant les commerces de la bastide, est en projet», ajoute-t-il.

La mairie a, dernièrement, pris des contacts avec la ville du Puy-en-Velay (Haute-Loire) qui a mis en place un tel site. Mais, le premier magistrat le dit clairement : «Il faut savoir que le commerce sera une compétence dévolue à la communauté de communes. Donc, les tâches restent à définir».

Tourisme

Très souvent lié au thème précédent, le tourisme va être un axe fort du développement de la bastide. Celle-ci possède un patrimoine architectural exceptionnel qui fait le bonheur des touristes, mais qui mériterait d’être valorisé encore plus. «Dans le cadre du Contrat de ville que nous avons signé dernièrement, il est prévu une étude architecturale dans un secteur sauvegardé, pour rendre le cœur de ville plus agréable. Il est clair que des îlots devront être détruits pour aérer, mais cela ne pourra se faire qu’après avoir dressé un inventaire du patrimoine bâti», souligne le maire.

Chantiers

Un peu partout en ville les chantiers fleurissent. Si celui de la gendarmerie a repris à Farrou, il en est un autre qui devrait être d’une certaine ampleur. Les abords des allées Aristide-Briand devraient évoluer. «C’est un travail de longue haleine qui prendra du temps. Les gendarmes libérant leur immeuble, place de la Liberté, ce bâtiment pourrait accueillir les agents de la Sécurité sociale, actuellement place Lescure. Cela libérerait de la place pour faire un parking très proche du centre-ville. À noter que nous avons engagé des discussions avec la direction de la Sécu pour ce projet de transfert. À terme, ce sont également les Allées Aristide-Briand qui seraient totalement revues. Le paysage urbain s’en verrait ainsi vraiment modifié. De beaux projets sont à mettre en place», déclare le maire.

Vidéosurveillance

Installées en février 2014, les caméras de vidéosurveillance avaient suscité des débats. Un peu plus d’un an et demi après, le constat est là. Et plutôt positif. «Le taux d’infraction a baissé en ville. Nous avons donc l’intention d’en installer d’autres, ailleurs dans la bastide, et au Tricot», assure Serge Roques.