Sécurité. À peine une semaine après son installation, le préfet de l’Aveyron, Louis Laugier, est allé à la rencontre des gendarmes lors d’un contrôle de vitesse.
«Depuis le premier janvier, par rapport à la même période l’an dernier, le nombre de morts sur les routes aveyronnaises est en baisse. Mais le nombre d’accidents et de blessés augmente. Là est le problème», commence le nouveau préfet, Louis Laugier, chiffres à l’appui.
Depuis le 1er janvier, 204 blessés ont été déclarés contre 169 l’an passé. «Ce sont 35 familles supplémentaires touchées par un événement dramatique dont les victimes seront marquées à vie, commente-t-il encore. Il faut arrêter de croire qu’après un accident, comme dans les films, la victime se repeigne et repart au travail.»
Concernant le nombre de morts, 23 ont été recensés sur la même période en 2014 contre 18 cette année. «Un fragile équilibre» dont ne se satisfait pas le représentant de l’État. Arrivé lundi dernier en Aveyron, ce dernier présidait, deux jours après, le forum régional de la sécurité routière à La Primaube.
«L’humidité et la météo changent la donne sur la route»
Mardi, il était aux côtés des forces de gendarmerie, sur le Causse-Comtal, pour une opération de contrôle de vitesse. «D’une part pour soutenir le travail quotidien des fonctionnaires, mais aussi pour anticiper la saison hivernale qui se profile, et oblige les automobilistes à adapter leur conduite, reprend Louis Laugier. La semaine dernière, des conducteurs de deux-roues se sont laissés surprendre par les routes glissantes. L’humidité et la météo changent la donne sur la route.»
Hier, en quelques minutes, sept automobilistes ont été interpellés par un motard de la gendarmerie pour des excès entre Bozouls et Lioujas. En présence du substitut du procureur Chérif Chabbi, le préfet a rappelé que «verbaliser n’est pas un plaisir comme on l’entend souvent. Notre rôle est de protéger nos concitoyens. Nous multiplions les opérations de prévention, mais l’accidentologie montre que les phases de répression sont également nécessaires».
Cette première rencontre avec Louis Laugier était également, pour les gendarmes, l’occasion de présenter le Berlingo banalisé, équipé de radars à l’avant et à l’arrière, qui flashe en circulant sur les routes du département. Deux voitures sillonnent déjà le Ruthénois et le Sud-Aveyron en attendant une troisième, attendue pour l’année prochaine sur le Villefranchois.
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