Projet éolien à Comps :«A l’État de prendre ses responsabilités»

  • Stéphan Cambon annonce qu’il restera en poste jusqu’à la fin de son mandat.
    Stéphan Cambon annonce qu’il restera en poste jusqu’à la fin de son mandat. PH
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PH.H.

Environnement. Après plusieurs mois de tensions autour d’un projet d’implantation de cinq éoliennes, le maire Stéphan Cambon appelle à l’apaisement entre les habitants du village.

La décision prise par le conseil municipal de donner un avis défavorable au projet éolien sur la commune de Comps-la-Grand-Ville suffira telle à apaiser les tensions ? Le 5 juillet dernier, la population du village était invitée à se prononcer sur cette question : «Êtes-vous favorable au projet éolien à proximité des habitations sur la commune de Comps-la-Grand-Ville?»

L’implantation de cinq mâts éoliens était en jeu.  Sur les 431 électeurs inscrits, 283 ont voté et 201 se sont prononcés contre. Le conseil municipal s’est donc rangé derrière la population et a fait voter une délibération allant dans ce sens. Sauf que ce type de scrutin reste purement consultatif.

Alors, pour faire avorter le projet, et maintenant que «le conseil municipal s’est prononcé contre, que les citoyens y sont opposés, tout comme l’association “À contre vent”», Stéphan Cambon appelle «les services de l’État a prendre leurs responsabilités et à se prononcer contre ce projet». Si «notre décision n’est pas respectée, il y aura une démission de l’ensemble du conseil municipal», prévient l’élu.  

«J’ai décidé d’assumer mes responsabilités jusqu’au bout» 

Car depuis le mois de mai, «les choses n’ont cessé d’empirer. C’est tout le tissu social de tout le village qui est déchiré» clame-t-il. Au point que Stéphan Cambon avait annoncé sa démission dans nos colonnes, à la fin du mois de mai. Celui-ci évoquait alors des «pressions sur (sa) personne». 

«Je suis jeune, j’ai deux jeunes enfants, j’ai un métier prenant et je n’ai pas supporté les attaques personnelles à mon encontre», explique le maire. Une plainte a d’ailleurs été déposée par le maire, auprès de la gendarmerie, pour des graffitis sur la route appelant à la démission de Stéphan Cambon.

«Je suis passé par une grosse période de doutes, je suis resté à l’écart de la vie et des activités de la commune durant quelque temps, poursuit-il. Nous avions déjà discuté de ma succession avec l’ensemble du conseil. Mais je ne voulais pas laisser à mon successeur la responsabilité de ces événements. J’ai décidé d’assumer mes responsabilités jusqu’à la fin de mon mandat.» 

A l'heure de la publication, la préfecture n'était pas en mesure de réagir. 

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