Puisseguin: "C'était comme un éclair", témoigne un rescapé au Parisien

  • Une personne évacuée sur une civière le 23 octobre 2015 à Puisseguin après la collision meurtrière entre un camion et un autocar
    Une personne évacuée sur une civière le 23 octobre 2015 à Puisseguin après la collision meurtrière entre un camion et un autocar AFP - JEAN-PIERRE MULLER
  • Photo fournie le 23 octobre 2015 par le ministère de l'Intérieur de gendarmes inspectant la carcasse de l'autocar entré en collision avec un camion à Puisseguin
    Photo fournie le 23 octobre 2015 par le ministère de l'Intérieur de gendarmes inspectant la carcasse de l'autocar entré en collision avec un camion à Puisseguin MINISTERE DE L'INTERIEUR/AFP - Jerome GROISARD
  • Capture d'écran d'une video BFM TV de l'autocar et du camion après leur collision le 23 octobre 2015 à Puisseguin
    Capture d'écran d'une video BFM TV de l'autocar et du camion après leur collision le 23 octobre 2015 à Puisseguin BFM TV/AFP - -
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Centre Presse Aveyron

"Le feu a démarré tout de suite. C'était comme un éclair", se souvient Jean-Claude Leonardet , 73 ans, l'un des rares rescapés de l'accident entre un autocar et un poids lourd qui a fait au moins 43 morts, pour la plupart des personnes âgées, vendredi matin à Puisseguin en Gironde dans une vidéo mise en ligne par le quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Huit passagers de l'autocar ont réussi à sortir du piège du brasier: vendredi soir, deux personnes se trouvaient "dans un état critique", avec pronostic vital engagé, selon le procureur.

Cette terrible collision est l'accident de la route le plus meurtrier depuis celui de Beaune il y a 33 ans en France.

"Tout est allé très vite", raconte ce charpentier retraité qui était dans l'autocar avec son épouse Josette. " "Il faut faire fisssa pour se sortir. Il y avait du monde au portillon!", se souvient-il. "Le car est resté debout mais le plus impressionnant, c'est que le feu a démarré tout de suite. C'était comme un éclair", ajoute-t-il.

"Si les portes du bus n'avaient pas été ouvertes, on y passait tous, tous, tous", estime-t-il en racontant comment après avoir défait sa ceinture ainsi que celle de sa femme ils se "sont enfuis "au plus vite en passant par la porte au milieu du car".

Le Parisien souligne que Jean-Claude Léonardet n'a pas hésité ensuite à replonger "dans le brasier avec le jeune automobiliste qui a assisté à l'accident et s'est arrêté derrière le bus pour porter secours".

"On est retourné pour tirer deux personnes qui étaient coincées dans les marches et n'arrivaient pas à sortir. Je ne sais pas comment j'ai fait mais j'avais l'impression que mes forces étaient décuplées", décrit Jean-Claude, selon le quotidien. "On n'a pas pu y retourner car le feu et la fumée envahissaient tout. Ça pétait de partout : les pneus, les vitres... Il n'y avait plus rien à faire", regrette l'ancien charpentier.

"J'ai fait ce que tout le monde aurait fait à ma place", dit-il.

Selon le Parisien, Josette Leonardet a été transportée par hélicoptère vers un hôpital de Bordeaux (Gironde) pour y soigner des brûlures au 2e degré mais se trouve hors de danger.

Tous deux appartenaient à un club de loisirs pour personnes âgées et participaient à une excursion qui devait les mener dans les Pyrénées Atlantiques . "Ça faisait plus de dix ans qu'on participait aux activités du club donc on se connaissait très bien. On jouait aux cartes, on organisait des repas, on jouait au loto", dit-il. "Ce bilan, c'est vraiment très dur", murmure-t-il.

Source : AFP

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