La réserve naturelle régionale du Fel entre dans le concret

  • C’est en découvrant le lézard ocellé, une espèce rare dite hispanique, que le projet de réserve a fait son chemin.
    C’est en découvrant le lézard ocellé, une espèce rare dite hispanique, que le projet de réserve a fait son chemin. Repro CP
  • La réalisation de murets en pierre sèche a été confiée à Yannick Delmas, spécialiste en architecture ancienne et technique de réhabilitation.
    La réalisation de murets en pierre sèche a été confiée à Yannick Delmas, spécialiste en architecture ancienne et technique de réhabilitation. OC
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Olivier Courtil

Environnement. Unique réserve naturelle régionale de l’Aveyron, la réserve des coteaux du Fel, classée en 2011, met en pratique les actions ébauchées. Un bâtisseur en pierre sèche est à l’œuvre.

«Bâtir c’est prendre son temps», disent les vieux sages. Ce fut le cas pour la réserve naturelle régionale du Fel, classée en 2011 alors que le projet a été initié en 2002 et que le décret est passé en 2005 pour transmettre les compétences de l’État à la Région. «On a essuyé les plâtres», rappelle Jean-Louis Rapin, propriétaire privé principal chez qui se trouve la réserve.

Celle-ci reste unique en Aveyron, la première née dans la Région qui en compte aujourd’hui six dont l’une comprenant 2500 propriétaires terriens ! Entre le Lot et la Truyère, sur les couteaux du Fel connus pour leur vin et leur pôle céramique dénommé le Don du Fel (55 000 visiteurs par an), le village l’est désormais pour sa réserve naturelle régionale. 

«On participe à l’épanouissement du secteur. L’objectif est de sensibiliser le public local», dit en ce sens Jean-Louis Rapin, à l’origine de la réserve avec son épouse Suzanne Rapin, née sur le hameau du Mas où se trouve la réserve. «Nous avons toujours été engagés et notamment adhérents à la LPO (Ligue de protection des oiseaux, NDLR). C’est en découvrant le lézard ocellé, une espèce rare dite hispanique, que le projet a fait son chemin».

Un plan de gestion de 40 000€ par an

Désormais réalité, la réserve s’étend sur plus de 80 hectares, offrant une faune et une flore d’une diversité luxuriante. Gérée par la LPO en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés (politique, tourisme, associatif, etc.), celle-ci se dote d’un plan de gestion (budget de 40 000€ par an) pour mettre en place les actions couchées sur papier. Ce dernier prévoit notamment la restauration de mares, le balisage du sentier (le PR14 bis), du débroussaillage et la réalisation de murets en pierre sèche (lire ci-dessous).

Deux sorties sont aussi proposées chaque année se clôturant dans le salon du couple Rapin ! Car au-delà de la sauvegarde et la promotion du patrimoine environnemental et culturel, la réserve du Fel symbolise la fraternité entre les Hommes. En effet, six propriétaires -dont trois Anglais- ont des terres intégrées dans la réserve. «Ils participent aux observations et s’approprient les actions»,conclut Leslie Campourcy, qui gère pour la LPO le comité consultatif de gestion. 

La réalisation de murets en pierre sèche a été confiée à Yannick Delmas, spécialiste en architecture ancienne et technique de réhabilitation.
La réalisation de murets en pierre sèche a été confiée à Yannick Delmas, spécialiste en architecture ancienne et technique de réhabilitation. OC

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