Vallée du Lot : «On nous a pris pour des dingues, mais les résultats sont là»

  • Des Assises organisées aujourd'hui à Cahors, que devrait clôturer la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal.
    Des Assises organisées aujourd'hui à Cahors, que devrait clôturer la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Centre Presse
Publié le , mis à jour
Lola Cros

Développement. Aujourd’hui, à Cahors, se tiennent les premières «Assises du bassin versant du Lot». Une journée d’échanges autour de la rivière, sa gestion, son attractivité et les actions à mettre en œuvre.

Jusqu’à présent, depuis sa création en 1969, l’association Aménagement de la Vallée du Lot organisait, tous les deux ans, une assemblée générale classique pour rendre compte de son activité aux côtés de l’Entente interdépartementale du bassin du Lot. Cette année, au vu d’une nouvelle législation et d’obligations européennes, les acteurs ont souhaité rebaptiser le rendez-vous en «Assises».

«Pour l’occasion, nous réunissons aussi bien les acteurs économiques de la rivière, les élus locaux, départementaux et régionaux, les représentants des chambres consulaires pour discuter autour d’une question : à savoir, comment voulons-nous orienter nos actions pour les années à venir, résume Christian Bernad, président et fondateur de l’association de préservation.

Une nouvelle gouvernance à envisager

Si le développement touristique, l’attractivité économique, la prévention des inondations et la protection de l’environnement figureront à l’ordre du jour, comme autant de sujets qui préoccupent les associations toute l’année, les «Assises du bassin versant du Lot» seront, surtout, l’occasion d’évoquer la nouvelle législation.

En effet, de récentes directives européennes obligent l’association et l’Entente Lot à évoluer en syndicat mixte. Les «Assises» questionneront, en cette période charnière, les gouvernances à envisager pour la gestion de l’eau et de la Vallée.

300 personnes attendues

«Ces décisions sont capitales pour notre organisation puisque nous sommes dans l’obligation de nous regrouper, alors que nous avons toujours fonctionné en deux entités distinctes, reprend le président, sans trop savoir ce qu’il adviendra de cette réorganisation. L’Entente coordonnait jusqu’à présent les études scientifiques, tandis que l’association gérait toute la partie prévention et sensibilisation auprès du grand public.» Tous comptent sur ce rendez-vous, où plus de 300 personnes sont attendues, pour amorcer la transition.

«En 2015, 64% de la Vallée du Lot est considérée comme “en bon état écologique”. Contre 43% de l’ensemble des rivières du grand Sud-Ouest, et moins de 40% sur toute la France, détaille Christian Bernad. Ces chiffres soulignent notre travail, et justifient les quelques satisfactions que l’on s’attribue. Tout cela, c’est grâce à la bonne entente entre les acteurs, en amont comme en aval.» Fier de son engagement, qui reste en Europe et en France élevé au rang de modèle de gestion de rivière depuis les années 70, il se souvient de plusieurs gros chantiers : la navigabilité du cours d’eau, le dossier «objectif baignade», entre autres.

«On nous a souvent pris pour des dingues, mais les résultats sont là.» De ces «Assises», Christian Bernad attend des avancées sur trois points: éveiller les nouveaux maires à la gestion du Lot, progresser quant à la qualité des eaux et aller plus loin dans l’attractivité économique de la rivière. Et le président de conclure, rieur, en citant les Shadocks: «Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller... le plus vite possible!»

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