Aveyron. Les élus du Département interpellent le nouveau préfet

  • Le préfet a rencontré les élus du département et leur chef, Jean-Claude Luche.
    Le préfet a rencontré les élus du département et leur chef, Jean-Claude Luche. José A. Torres
Publié le
PH.R.

Aveyron. Louis Laugier était invité à participer, lundi, à la séance plénière du conseil départemental. De quoi entrer définitivement dans le bain après plus de trois heures d’échanges.

En poste depuis le 9 octobre, le préfet Louis Laugier en savait déjà beaucoup sur l’Aveyron. Depuis lundi, il sait tout ou presque. Invité à la session du conseil départemental, il a eu droit à un inventaire à la Prévert des interrogations et attentes des élus. Pas de quoi affoler cet ancien élève de Saint-Cyr, chasseur alpin et arrivant tout droit de Marseille et des excès qui vont avec.

Pragmatique, il le fut tout autant avec Jean-Claude Luche, qui l’interpella notamment dans son propos liminaire sur le désengagement de l’État, qu’avec les élus, qui ont pu le questionner à volonté, y compris sur l’état «déplorable» des toilettes de l’aire du Viaduc, pesant sur l’image du département, et pour lequel il est appelé à la rescousse pour déboucher le «vieux» problème de la rétrocession de la gestion de l’aire au groupe Eiffage.

«Cessation de paiement en 2018»

Louis Laugier a donc quitté l’hémicycle avec une vision à 360 degrés des attentes du département. Les élus, quant à eux, pouvant désormais se faire une idée de leur nouvel interlocuteur. Pour sa part, Jean-Claude Luche, a saisi l’occasion pour planter les jalons du prochain budget, souvent sous formes de banderilles. Sa cible étant l’État. «Il faudra faire si possible mieux et, c’est certain, avec moins», a-t-il lancé, pointant notamment l’accroissement du reste à charge du Département. Et d’avancer parmi nombre de chiffres, une épargne nette de 39 millions d’euros en 2014 et estimée pour 2018... à zéro.

Vision pas tout à fait partagée par le préfet, et que ce dernier n’a pas manqué de faire savoir. Tout comme il l’a fait avec le vice-président André At évoquant lui ni plus ni moins que la «cessation de paiement du conseil départemental» à l’horizon 2018. Parmi les sujets «majeurs» sur lesquels le préfet a été interpellé, il y a la RN88 et notamment le barreau de Saint-Mayme, ainsi que le déploiement du parc éolien, deux sujets sur lesquels il compte s’impliquer personnellement et rapidement.

Puis il fut aussi question du très haut débit, de l’offre de santé, du soutien de l’État à l’aéroport, de l’appui à l’agriculture, de l’installation de la Légion étrangère sur le camp du Larzac, de la réforme de la carte scolaire, de la sécurité du territoire, l’accueil des réfugiés, etc. Autant de sujets sur lesquels le préfet sera sollicité et sur lesquels il entend répondre présent, «par la franchise et le dialogue». Tout comme cela se déroule depuis un peu plus de quinze jours, en somme. 

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?