L’ancien moine des Béatitudes, Pierre-Étienne Albert, jugé à Rodez

  • Pierre-Étienne Albert a retrouvé mercredi la salle dans laquelle il avait déjà été condamné à 5 ans de prison.
    Pierre-Étienne Albert a retrouvé mercredi la salle dans laquelle il avait déjà été condamné à 5 ans de prison. CL
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Tribunal. Condamné en décembre 2011 à cinq ans d’emprisonnement pour avoir agressé sexuellement 57 mineurs entre 1975 et 2001, l’ancien frère de Bonnecombe a été une nouvelle fois condamné à trois mois de prison. 

Amaigri, vieilli, le crâne rasé, seul. Pierre-Étienne Albert, condamné en décembre 2011 à cinq ans d’emprisonnement pour avoir agressé sexuellement 57 mineurs entre 1975 et 2001 (la Justice, tenant compte de la prescription, avait retenu 38 victimes), retrouve la salle d’audience du palais de justice de Rodez qui avait déjà été le théâtre de son très médiatique procès.

Convoqué mercredi devant le tribunal correctionnel, l’ancien frère des Béatitudes, personnage central de la communauté religieuse au sein de l’abbaye de Bonnecombe et ailleurs en France pour en avoir été le chantre, vient cette fois sans avocat. Lui qui a purgé sa peine et vit désormais coupé du monde en attendant d’obtenir un logement HLM se retrouve de nouveau confronté à son passé. Car une nouvelle victime s’est manifestée. Âgée de 12 ans au moment des faits, cette trentenaire reproche à l’ancien frère de l’avoir embrassé à plusieurs reprises sur la bouche.

«Des dizaines et des dizaines d’enfants»

«Lors du procès de 2011, tout a resurgi, et sa plainte a été instruite», explique la présidente Sylvie Rouanne. Pierre-Étienne Albert rappelle alors qu’«en 2007, (il) avait fait la liste de toutes ses victimes, et son nom y figurait». De nouveau face à cet homme quatre ans plus tard, le procureur de la République, Yves Delperié, regarde le moine et rappelle que, parmi les condamnés passés par cette salle, «il est certainement celui qui a fait le plus de mal», parce qu’il s’en est pris «à des dizaines et des dizaines d’enfants».

Ne s’opposant pas à une confusion avec la peine de 2011, il requiert de trois à quatre mois de prison. L’ex-chantre des Béatitudes demande «pardon du fond du cœur» et dit qu’il s’est «rendu compte du mal (qu’il) avait fait», lors de son premier passage devant ses juges. «La Justice m’a permis de prendre conscience de beaucoup de choses, même s’il reste beaucoup à faire pour moi», déclare-t-il. Le tribunal le condamne à trois mois d’emprisonnement. Une peine qui est intégrée à celle prononcée en 2011. L’ancien moine de Bonnecombe devra aussi payer 2000€ de dommages et intérêts son énième victime. 

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