Mondial de rugby: All Blacks, le roman noir sans fin

  • Le capitaine Richie McCaw brandit la Coupe Webb-Ellis après la victoire des Néo-Zélandais en finale du Mondial face à l'Australie, le 31 octobre 2015 à Twickenham
    Le capitaine Richie McCaw brandit la Coupe Webb-Ellis après la victoire des Néo-Zélandais en finale du Mondial face à l'Australie, le 31 octobre 2015 à Twickenham AFP - Adrian Dennis
  • Les faits marquants de la Coupe du monde de rugby 2015 gagnée par la Nouvelle-Zélande en Angleterre et qualifiés pour la Coupe 2019 Les faits marquants de la Coupe du monde de rugby 2015 gagnée par la Nouvelle-Zélande en Angleterre et qualifiés pour la Coupe 2019
    Les faits marquants de la Coupe du monde de rugby 2015 gagnée par la Nouvelle-Zélande en Angleterre et qualifiés pour la Coupe 2019 AFP - I.de Véricourt/S.Malfatto, sim/vl
  • L'entraîneur Steve Hansen en conférence de presse après la finale victorieuse des All Blacks au Mondial contre l'Australie, le 31 octobre 2015 à Twickenham
    L'entraîneur Steve Hansen en conférence de presse après la finale victorieuse des All Blacks au Mondial contre l'Australie, le 31 octobre 2015 à Twickenham AFP - Paul Ellis
  • Dan Carter serre dans ses mains la Coupe Webb-Ellis après la victoire des Néo-Zélandais contre l'Australie en finale du Mondial, le 31 octobre 2015 à  Twickenham Dan Carter serre dans ses mains la Coupe Webb-Ellis après la victoire des Néo-Zélandais contre l'Australie en finale du Mondial, le 31 octobre 2015 à  Twickenham
    Dan Carter serre dans ses mains la Coupe Webb-Ellis après la victoire des Néo-Zélandais contre l'Australie en finale du Mondial, le 31 octobre 2015 à Twickenham AFP - Gabriel Bouys
Publié le
Centre Presse Aveyron

Hégémoniques depuis 8 ans et récompensés de deux titres de champions du monde d'affilée, en 2011 et 2015, les All Blacks ont mis en place un système efficace et durable pour devenir sans doute la meilleure équipe de rugby de tous les temps.

+ LA PLUS GRANDE EQUIPE DE TOUS LES TEMPS ?

Avant d'affronter les All Blacks en demi-finale, le sélectionneur de l'Afrique du Sud Heyneke Meyer avait attiré l'attention sur la pérennité de la domination néo-zélandaise. "Généralement, après un titre de champion du monde, il y a une baisse des performances mais eux se sont juste améliorés, ce qui n'arrive jamais !" Sur cette base, Meyer avait ainsi qualifié plusieurs fois l'équipe de son ami Steve Hansen de "meilleure de tous les temps".

Il est vrai que depuis leur sacre de 2011, les All Blacks n'ont pas faibli, au contraire. Dans les quatre saisons qui ont précédé ce titre (2008-2011), la formation de Richie McCaw a engrangé 46 victoires pour 9 défaites (83% de succès). Ce ratio étourdissant a été encore soigné lors du mandat suivant: 49 victoires, 2 nuls, 3 défaites (92,5% de succès). Du jamais vu dans l'ère moderne, même chez l'Australie championne du monde 1999 et vice-championne en 2003 (70% de succès entre 1996 et 2003).

Certes, des équipes All Blacks ont par le passé régné sur le monde, notamment à l'époque amateur, comme celle qui a enchaîné 34 victoires en 38 matches internationaux entre 1961 et 1969, ou celle ayant glané 36 succès en 38 rencontres (tests internationaux et contre des clubs ou provinces) entre 1924 et 1925. Même s'il est difficile d'établir des comparaisons en raison de la fréquence des oppositions majeures et des formes de jeu pratiqué, il semble que les All Blacks de 2015 leur sont supérieurs.

+ LES CLES DE LA REUSSITE

Le succès des All Blacks depuis huit ans puise ses racines dans l'organisation générale du rugby néo-zélandais, où toutes les énergies sont tournées vers l'équipe nationale, le fleuron de l'île. "On est tous sur la même page et je crois que ça fait une énorme différence", a ainsi vanté samedi Steve Hansen, remerciant sa Fédération (NZRU), mais aussi les franchises évoluant dans le Super Rugby.

De la détection à la formation jusqu'à la sélection, le système est totalement intégré. Les meilleurs joueurs sont sous contrat avec la NZRU et doivent évoluer dans les franchises du pays pour porter le maillot noir. Si l'on soigne la condition physique évidemment, l'accent est aussi mis sur l'habileté technique et la lecture du jeu dès le plus jeune âge.

Enfin, de l'ordre a été mis dans l'équipe nationale après plusieurs déconvenues en Coupe du monde. Des règles de vie strictes ont été édictées en 2004 et ces principes ont encore cours aujourd'hui. "Il n'y aucune individualité plus grande que l'équipe. Et on comprend que notre tâche est d'apporter une pierre en plus à l'héritage", résume Richie McCaw.

+ UN HERITAGE SOLIDE

Sur ces fondations, les All Blacks vont pouvoir continuer à construire pour la Coupe du monde 2019. Il faudra d'abord tourner la page de la génération dorée McCaw - Carter. Richie McCaw entrera peut-être dans la légende comme le meilleur joueur de tous les temps, du moins chez les All Blacks. "Dan Carter fait partie des plus grands All Blacks, mais juste derrière Richie", tranche ainsi Hansen. "Ce qui les sépare, c'est que l'un des deux est un flanker et il ne devrait pas jouer 148 matches dans sa position. Il donne tout son corps à chaque fois."

Derrière eux, une autre cuvée de All Blacks a libéré tous ses arômes. Le N.8 Kieran Read (30 ans, 84 sél) est plus que mûr pour le capitanat, épaulé par le jeune successeur de McCaw en N.7, Sam Cane (23 ans, 31 sél). Des joueurs comme Brodie Retallick (24 ans, 47 sél), Aaron Smith (26 ans, 47 sél), Beauden Barrett (24 ans, 36 sél) ou Nehe Milner-Skudder (24 ans, 8 sél) incarnent un avenir brillant, après avoir fait leurs armes durant cette compétition. "Notre force, c'est qu'on a trouvé ce groupe de jeunes joueurs qui ont entre 20 et 40 sélections, sont en grande forme et ont tiré toute l'équipe", souligne ainsi Hansen. Avec eux, l'horizon est noir.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?