Sweet Caravan, swing Palace

  • En tournée jusqu'en mars, Caravan Palace sera au Bikini à Toulouse le 12 novembre.
    En tournée jusqu'en mars, Caravan Palace sera au Bikini à Toulouse le 12 novembre. Repro CP
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    Sweet Caravan, swing Palace
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Monsieur l'Ouïe

Muzik. C’est Caravan Palace, savez-vous, une boutanche qui a maintenant dix ans d’âge et que l’on boit au goulot. 

Ça va swinguer cet hiver. Au salon du palais de la caravane, embarquement immédiat pour un swing electro cuivré qui a déjà fait ses preuves aux quatre coins de la planète. À faire swinguer les marlous et les belles de jour mais la nuit depuis le velours d’un bordel des années folles. C’est Caravan Palace, savez-vous, une boutanche qui a maintenant dix ans d’âge et que l’on boit au goulot. C’est en 2008 que le groupe explose au niveau mondial, et avec des guerres comme ça, on veut bien embraser toute la planète. 

Caravan Palace répond présent avec incandescence sur toutes les scènes de festivals, qu’il soit jazz, musique du monde ou festif en diable, évidemment. Les belles énamourées s’étendent encore sur le chaud matelas de ce nouvel album qui après un Panic ! mémorable en 2011, remet le brûlot du swing à l’électro transe sur le devant du devant. Mais point de redondance dans ce nouvel épisode zazou décadent, non: malgré que l’on reconnaisse tout de suite le style Caravan Palace dès ce «Lone Digger» d’ouverture, après on a toujours envie de remuer son corps, d’onduler comme une carpe (diem) dans les filets de Zoé et sa clinquante clique. Violon, trombone, contrebasse, guitare, clarinette et robot technoïde assurent une ambiance délicieusement vieillotte en prise directe avec le XXIIe siècle.

 

 

Swing d'enfer

Demain, ce sera comme hier, et hier, c’était déjà demain, sortons l’absinthe, les poètes marlous et les porte-cigarettes, grimpons dans la caravane et découvrons le palais des mille et une nuits dansantes de la bande sans âge, toujours sautillante et jeune et fraîche et gaie. On ne va pas se prendre la tête outre mesure sur les tempos d’il y a un siècle et qui nous rendront au moins, eux, quelques lendemains qui chantent. Joyeux, comme les thèmes des chansons, joyeux et foudingues, avec des bandes dessinées, des tatouages, des Russes écarlates et autres chaussures en peau d’humains pour les dandies crocodiles. Tout ce bazar étalé dans les entrailles de Caravan Palace semble animé d’une vie propre, enjouée comme 36 milliards de merles moqueurs, et ça nous fait du bien.

Attention, heine, ça ne fait pas que vous envoyer dans les cordes à vous faire valswinguer à mille à l’heure, ça vous installe parfois dans de petites ambiances rétro, sympa comme tout... Mais pour un temps seulement, et juste en demi-mesure. Car après, la bande de joyeux blingblingomaniaques vous ramènent dans leur fournaise à danser, joyeux bordel d’entre-deux guerres, où tout le monde chante, danse, et où personne ne paie. Parce ces demoiselles se font plaisir, nous sommes en soirée privée, il n’y a que les copains d’âme, de corps et de peau qui ne mettent ce soir leurs paluches sur les fesses. Pour danser un swing d’enfer.

Sweet Caravan, swing Palace
Sweet Caravan, swing Palace

Caravan Palace, «», chez le Café de la Danse/ Wagram.

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