La Confédération paysanne expose ses attentes au préfet

  • Louis Laugier s'entretient avec Laurent Reversat.
    Louis Laugier s'entretient avec Laurent Reversat. CP
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Centre Presse Aveyron

Aveyron. À Egalières, près de Nant, le syndicat agricole a invité le nouveau représentant à échanger sur l’actualité agricole et syndicale.

Louis Laugier, nouveau préfet du département, est venu rencontrer la Confédération paysanne sur une ferme du Sud-Aveyron jeudi dernier. Laurent Reversat, porte-parole du syndicat agricole en Aveyron, a saisi l’occasion de présenter les pratiques de l’agriculture paysanne, «celle qui crée de la valeur au service de l’humain, celle qui permet de traverser les crises». Et de capter l’attention du représentant de l’État en évoquant les dossiers qui préoccupent la Conf’et «les problèmes urgents à régler».

  • Présence des loups sur le sud du département

Le pastoralisme est mis en danger par les attaques répétées (dont une le matin même à quelques kilomètres de là). «Le préfet en a conscience, autant que de l’importance de la brebis aux plans économique et écologique pour la région. Il sera un relais important de nos revendications», a noté Laurent Reversat.

  • Visites rapides

La Conf’a réaffirmé son refus de voir pénalisés les paysans lors des visites rapides concernant les surfaces peu productives, les règles ayant changé depuis les déclarations PAC. Plus de 5000 dossiers sont concernés en Aveyron. Dans ce sens une motion a été déposée à la chambre d’agriculture du département.

  • Réforme de Roquefort

Le syndicat a dénoncé le principe de CVO (Cotisation volontaire obligatoire) qui utiliserait la valeur générée par le roquefort pour payer le lait de diversification... «Une péréquation pour obliger à produire!», clame le syndicat.

  • FCO (Fièvre catarrhale ovine)

«Les experts le disent, nous devons apprendre à vivre avec. Le problème n’est pas la disponibilité des vaccins-sauf pour les reproducteurs-mais notre modèle d’agriculture qui exporte des animaux vivants au lieu de capter la valeur en les transformant sur place», a expliqué la Confédération paysanne au préfet. Concernant la désinsectisation obligatoire, il fut rappelé [CIT]«qu’elle tue les abeilles et est inefficace contre le vecteur de la FCO».

  • Abattoir de Saint-Affrique

La Conf' s'est félicitée de sa réouverture et du maintien de sa gestion collective, présentant au préfet toute l’importance d’un tel outil pour le territoire. «Plus que des mesures fiscales d’urgence ou des rêves d’export et d’accords de libre-échange, ce sont la conviction de la valeur de nos produits et les outils locaux et collectifs de transformation qui permettront de dépasser les crises», a noté Laurent Reversat avant de conclure : «Le préfet, accompagné du DDT, ont pu constater la cohérence des pratiques agricoles autant que la cohérence du discours».

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