Attentats de Paris : perquisition à Saint-Affrique chez un militant islamiste

  • Depuis le mois d'octobre, Merouane Benhamed est assigné à résidence dans un hôtel de Saint-Affrique.
    Depuis le mois d'octobre, Merouane Benhamed est assigné à résidence dans un hôtel de Saint-Affrique. CP
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Centre Presse Aveyron

Une perquisition administrative a été effectuée dans la nuit de dimanche à lundi chez Merouane Benhamed, militant islamiste assigné à résidence dans un hôtel de Saint-Affrique depuis le mois d'octobre. 

Dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris, une perquisition administrative a été effectuée dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Affrique chez Merouane Benhamed, un militant islamiste né en 1973, à Aïn Defla, dans le nord de l’Algérie, assigné à résidence dans un hôtel de la ville depuis le mois d'octobre. 

Considéré comme le «leader» de la filière tchétchène qui préparait, en 2001 et 2002, des attentats à Paris, notamment contre la tour Eiffel, Merouane Benhamed avait été condamné, en 2006, à dix années d’emprisonnement par la 14e chambre correctionnelle de la capitale. Malgré une interdiction de séjourner sur le territoire national, il est resté en France, mais sous un régime d’assignation à résidence lorsqu’il a été libéré en 2011. De sources concordantes Merouane Benhamed n’a pas été interpellé. Aucune arme ni document compromettant n’auraient été découverts dans sa chambre d’hôtel.

"Ces actions vont se poursuivre"

Au cours des dernières 48 heures, le ministre de l'Intérieur a par ailleurs prononcé "104 assignations à résidence" à l'encontre "d'individus qui font l'objet d'une attention particulière de nos services". Le Premier ministre Manuels Valls avait annoncé dans la matinée ces perquisitions sans lien direct avec l'enquête sur les attentats de Paris qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés vendredi soir.

Elles ont eu lieu "dans 19 départements", en région parisienne, à Lille, dans le Nord, à Lyon, à Toulouse, à Marseille, "dans toutes les grandes agglomérations de France", a précisé le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse à Paris. Elles ont mobilisé quelque 1.400 policiers.

Lors de ces perquisitions, "31 armes dont 19 armes de poing, huit armes longues et quatre armes de guerre" ont été saisies, a détaillé M. Cazeneuve. "Vingt-trois individus ont été interpellés et placés en garde à vue." "Ces actions vont se poursuivre. La riposte de la République sera d'ampleur, elle sera totale", a-t-il martelé. "Ces perquisitions nous permettent d'accélérer nos investigations sur les objectifs radicalisés et de nourrir les informations dont nous disposons", a-t-il insisté.

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