L’Aveyron est directement endeuillé par la tragédie de Paris. Suzon Garrigues est tombée sous les rafales de fusil-mitrailleur des terroristes alors qu’elle fêtait son 21e anniversaire au Bataclan vendredi soir. Elle s’y était rendue avec quelques amis et, selon nos sources, son frère. Lequel est, fort heureusement, en vie. Suzon n’a pas eu cette chance, une balle l’a atteinte, mortellement.
La nouvelle de son décès a été connue par ses proches le lendemain alors que, sur les réseaux sociaux, nombreux étaient ses amis à demander de ses nouvelles dès l’annonce des attentats. Elle était étudiante en troisième année de licence de lettres modernes appliquées à l’Université Paris-Sorbonne, après être passée par le lycée Janson-de-Sailly à Paris.
Si elle demeurait à Paris, elle avait gardé des attaches en Aveyron: son grand-père n’est autre que le docteur Jean Garrigues, âgé aujourd’hui de 96 ans, qui a fondé une clinique qui portait son nom, dans les années soixante à Rodez. Une grande figure du monde médical ruthénois. Sa fille est radiologue à Rodez et l’un de ses deux fils est également médecin, dermatologue à Maisons-Laffitte, dans les Yvelines: il s’agit de Jean-Michel, le père de Suzon.
«La plus généreuse des amies»
La jeune fille a été tuée, comme d’autres étudiants au cours de cette soirée au Bataclan. Lundi à midi, François Hollande s’est rendu en Sorbonne pour observer, au milieu de leurs camarades, la minute de silence. «Suzon laisse à ses camarades le souvenir de la plus généreuse, la plus altruiste, la plus drôle des amies, et aussi d’une inconditionnelle et fidèle admiratrice de Zola», a dit d’elle à cette occasion le président de l’université, Barthélémy Jobert.
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