Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé de Toulon pour l'est de la Méditerranée

  • Le porte-avions français Charles-de-Gaulle quitte le port de Toulon, le 18 novembre 2015
    Le porte-avions français Charles-de-Gaulle quitte le port de Toulon, le 18 novembre 2015 AFP - BORIS HORVAT
  • Ecorché et fiche du porte-avions, fiche du Rafale, carte de localisation dans les opérations contre le groupe EI
    Ecorché et fiche du porte-avions, fiche du Rafale, carte de localisation dans les opérations contre le groupe EI AFP - P. Deré/P. Defosseux
  • Le porte-avions français Charles-de-Gaulle quitte le port de Toulon, le 18 novembre 2015
    Le porte-avions français Charles-de-Gaulle quitte le port de Toulon, le 18 novembre 2015 AFP - BORIS HORVAT
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Centre Presse Aveyron

Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé mercredi de Toulon pour l'est de la Méditerranée avec son groupe aéronaval afin de participer aux opérations contre le groupe jihadiste Etat islamique, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Le président de la République (François Hollande) a décidé d'engager le GAN (groupe aéronaval, ndlr) en Méditerranée orientale, avant de lui faire rallier, le cas échéant, le golfe arabo-persique", a indiqué l'amiral René-Jean Crignola, commandant du groupe aéronoval, lors d'une courte présentation de la mission à la presse avant l'appareillage.

Le Charles de Gaulle et ses 26 chasseurs -18 Rafale et huit Super-Etendard - ne mettront que quelques jours pour se rendre sur cette zone, au large de la Syrie ou du Liban, contre environ un mois pour rejoindre le Golfe, sa mission initiale. C'est la troisième mission du porte-avions français dans cette zone au cours des deux dernières années.

"Dans les jours qui viennent, l'arrivée sur le théâtre des chasseurs du groupe aérien embarqué, va tripler les capacités actuelles d'action de la France", a souligné M. Crignola, qui commande la totalité de la Task Force 473, comprenant, outre le groupe aéronaval français, plusieurs navires étrangers, parmi lesquels une frégate britannique et une belge, le Léopold Ier.

Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait indiqué vendredi que le porte-avions devait rejoindre le "golfe arabo-persique", quelques heures avant les attentats qui ont fait 129 morts à Paris et Saint-Denis. Mais lundi François Hollande a annoncé que le Charles de Gaulle se rendrait finalement dans l'est de la Méditerranée, lors de son allocution solennelle devant le Parlement réuni en Congrès au château de Versailles. Dans la foulée des pires attentats jamais commis en France, le chef de l'Etat a averti que la réponse de la France serait "impitoyable" et annoncé une intensification des frappes contre l'EI en Syrie.

L'amiral Crignola a précisé que le déploiement du GAN allait s'inscrire "dans la durée" et participerait "à l'entretien de la capacité d'appréciation autonome de la France", "contribuant à la maîtrise des espaces aéromaritimes qu'il traversera".

Outre les chasseurs, le Charles de Gaulle, embarque deux avions de guet aérien avancé de type "Hawkeye" et 5 hélicoptères. Le porte-avions est accompagné d'une frégate de défense aérienne Le Chevalier Paul, qui assure "une bulle aérienne" autour de la flottille, et d'une frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet. Un sous-marin nucléaire d'attaque est également envoyé en projection, pour sécuriser le passage du GAN.

"Si nous sommes déployés dans le golfe arabo-persique, j'assurerai le commandement de la Task force 50, composante navale de la coalition", a ajouté l'amiral Crignola, indiquant que "cette articulation opérationnelle témoign(ait) du haut niveau d'interopérabilité technique acquise entre la France et les Etats-Unis" illustrant "la grande confiance qui unit nos deux pays".

L'aviation française a frappé mardi pour le troisième jour consécutif le fief du groupe Etat islamique (EI) à Raqa dans le nord de la Syrie, a annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Les frappes aérienne menées par la France et la Russie au cours des dernières 72 heures dans le nord de la Syrie ont causé la mort de 33 jihadistes de l'EI, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Source : AFP

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