Cathy Capelle, couronnée reine (des abeilles) en coutellerie

  • Cathy Capelle avec Francis Blandinières, homme de cœur et tête pensante.
    Cathy Capelle avec Francis Blandinières, homme de cœur et tête pensante. Olivier Courtil / CPA
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Olivier Courtil

Reconnaissance. Originaire de St-Côme-d’Olt, fondatrice de coutelleries et précurseur à l’export du laguiole, elle sera décorée ce vendredi dans sa nouvelle coutellerie de l’ordre national du Mérite.

Comme Claude Nougaro aime Toulouse, elle aime son pays, l’Aveyron, ses paysages et sa gastronomie. Partout où elle a vanté le couteau et le vante encore, l’outil lui sert à trancher un morceau de fromage pour partager la convivialité. Les rapports humains, ceux qui font avancer.

"Je vends plus qu’un couteau, je vends le terroir et l’Aubrac. C’est la transmission d’un bijou, du luxe français lié à la gastronomie et l’art de la table", confie Cathy Capelle Blandinières, parlant avec le cœur tant ses yeux brillent. Née à Saint-Côme où elle a ouvert sa première coutellerie en 1992, suivie l’année suivante de la forge de Montézic, Cathy Capelle Blandinières fut la première à prendre son bâton de pèlerin pour commercialiser à l’export le laguiole. États-Unis, Canada, Japon, Chili, Dubaï, l’Europe dont Francfort qui organise le plus important Salon, elle fut précurseur en la matière. "C’était passionnant. Ce que les gens aimaient, c’était l’histoire du couteau à raconter".

Laguiole Village, nouveau départ

Depuis, laguiole a fait des émules, pour le meilleur et pour le pire. Cathy Capelle poursuit son chemin, guidé par sa passion, ouvrant la coutellerie, «Laguiole Village» à Espalion, avec son homme de cœur, Francis Blandinières, route d’Aubrac; après avoir cofondée «Laguiole en Aubrac» voici près d’un quart de siècle. Ce vendredi, elle recevra l’ordre national du Mérite des mains d’Anne-Marie Escoffier. L’occasion pour elle, de remercier les amis et fidèles clients. Ceux qui la suivront encore partout au bout du monde, au Qatar, en Allemagne, ou tout simplement sur la route de Laguiole… Car cette reconnaissance n’est pas un adieu mais juste un nouveau départ.

Les brevets déposés par sa marque sont autant d’espoir de la voir encore trancher un morceau de fromage avec un laguiole en compagnie de clients et consommateurs. Quant au débat tournant au Clochemerle entre Laguiole et Thiers, elle prend à la fois de la hauteur (celle du plateau de l’Aubrac) sans oublier ses racines, pour évoquer le destin lié des deux bassins couteliers. Elle qui sait mieux que quiconque le poids de l’export et de la mondialisation, a compris depuis longtemps que le combat à entreprendre ne se situe pas de l’autre côté de l’A75.

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