Le bel appétit économique de l’Union fromagère Jeune Montagne

L’Union fromagère Jeune Montagne fait partie de ces entreprises aveyronnaises qui s’appuient sur un précieux savoir-faire, des produits de terroir et une forte identité pour asseoir leur notoriété et leurs performances économiques. Voilà des années, en effet, que le rayonnement de la coopérative fromagère laguiolaise -elle fut créée en 1960- s’étend bien au-delà des frontières du plateau de l’Aubrac et du département de l’Aveyron.

25 M€ de chiffre d’affaires et 25 millions de litres de lait transformés

La réussite de Jeune Montagne se résume par quelques chiffres pour le moins significatifs, qui traduisent sa progression régulière. Implantée aux portes de Laguiole, dans de vastes bâtiments, la coopérative indépendante, dirigée depuis 15 ans par Bernard Robert, compte aujourd’hui 109 salariés pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 20 millions d’euros. Elle regroupe 79 exploitations fermières et 114 adhérents coopérateurs, dont une quinzaine de voisins cantaliens et autant de Lozériens. Chaque année, Jeune Montagne transforme quelque 15 millions de litres de lait.

La moitié est transformée en fromage laguiole AOP (750 tonnes), l’autre moitié en tome fraîche, laquelle est vendue directement en l’état ou transformée en aligot. Si l’on ajoute les productions de L’Écir en Aubrac (5 salariés, 500 000 euros de chiffre d’affaires) et l’activité de la coopérative de Thérondels (20 exploitations, 31 adhérents, 8 salariés, 4 millions d’euros de chiffre d’affaires, 4 millions de litres de lait transformés), qui a rejoint Jeune Montagne il y a de cela 5 ans, l’Union fromagère réunit une centaine d’exploitations et près de 150 adhérents, l’ensemble employant 131 salariés pour un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros et 20 millions de litres de lait transformés.

Un travail de promotion et de diffusion

Depuis qu’il a pris en mains les destinées de la coopérative fromagère laguiolaise, son activité a quasiment été multipliée par quatre. Bernard Robert insiste sur le travail de promotion et de diffusion qu’il a mené et continue à mener avec la responsable commerciale Sonia Pradel. «Depuis sa création, la coopérative s’appuie sur des produits issus de la tradition buronnière profondément ancrés au territoire. Nous avons mis en place une organisation commerciale, afin de faire connaître les produits de Jeune Montagne, auprès d’un réseau de clients national.Les racines étaient là, nous avons développé les branchages, résume de façon imagée le directeur général de l’entreprise coopérative. Nous avons eu, je pense, la volonté, la capacité et l’énergie nécessaires pour faire connaître ce territoire et les produits qu’il porte, et nous avons créé le marché de l’aligot au bon moment. »

Aligot d’Aubrac à la truffe noire

Jeune Montagne occupe aujourd’hui un très large marché : du particulier (avec 80 000 visiteurs chaque année à la boutique du site de production de Laguiole) à la grande distribution, en passant par la restauration collective, les spécialistes du surgelé et les fromageries. Et même si les temps actuels, sont devenus un peu plus difficiles, Bernard Robert maintient le cap avec le même enthousiasme communicatif : « Nous allons continuer à développer certaines productions comme l’Écir, le Buronnier ou le fromage de Thérondels, afin de conquérir de nouveaux marchés. » Preuve de cet élan sans cesse renouvelé et de ce bel appétit, l’Union fromagère a bénéficié d’une précieuse collaboration culinaire avec Sébastien et Michel Bras, le chef triplement étoilé du Mazuc, pour mettre au point son Aligot d’Aubrac à la truffe noire. Un délicieux produit qui sera distribué dans toute la France, pour agrémenter les menus de ces fêtes de fin d’année.