Mobilisation diplomatico-militaire contre l'EI, Bruxelles toujours sous la menace

  • Des soldats et la police patrouillent le 23 novembre 2015 sur la Grand-Place de Bruxelles
    Des soldats et la police patrouillent le 23 novembre 2015 sur la Grand-Place de Bruxelles AFP - EMMANUEL DUNAND
  • Le métro de Bruxelles est fermé le 23 novembre 2015
    Le métro de Bruxelles est fermé le 23 novembre 2015 AFP - EMMANUEL DUNAND
  • Des soldats patrouillent le 23 novembre 2015 dans les rues de Bruxelles
    Des soldats patrouillent le 23 novembre 2015 dans les rues de Bruxelles AFP - EMMANUEL DUNAND
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Centre Presse Aveyron

La France a mené des frappes lundi en Irak et la Grande-Bretagne pourrait bientôt le faire en Syrie, marquant une accélération de la mobilisation internationale contre le groupe Etat islamique (EI), tandis que la menace terroriste continue de planer sur Bruxelles.

Des chasseurs-bombardiers basés sur le porte-avions français Charles de Gaulle ont frappé l'EI en Irak pour la première fois depuis le déploiement du navire en Méditerranée orientale, a annoncé l'armée française.

"Nous allons intensifier nos frappes, nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possibles à cette armée terroriste", avait promis dans la matinée le président français François Hollande.

Tout juste rentré de Paris où il s'est entretenu avec M. Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé qu'il présenterait jeudi devant son Parlement un plan de frappes aériennes contre l'EI en Syrie.

"Je soutiens fermement la décision du président Hollande de frapper l'EI en Syrie. C'est également ma ferme conviction que le Royaume Uni doit faire de même", a déclaré M. Cameron, qui a proposé à la France d'utiliser pour ses opérations aériennes sa base de Rafakrotiri (à Chypre).

- Bruxelles en alerte -

Dans le même temps, la traque de suspects impliqués dans les attentats de Paris, revendiqués par l'EI, ou préparant de nouvelles attaques se poursuivait en Belgique.

Cinq personnes ont été appréhendées lundi lors de nouvelles opérations antiterroristes dans la région de Bruxelles et de Liège (sud-est de la Belgique), portant à 21 le nombre total d'interpellations depuis dimanche soir, selon le parquet fédéral belge.

Mais Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris recherché par les polices belge et française, reste introuvable.

Ce Français de 26 ans, résidant en Belgique, a au moins joué un rôle de logisticien dans les attentats de Paris et aurait été exfiltré vers la Belgique quelques heures après, selon deux hommes qui disent l'avoir aidé.

Avec ses écoles et universités fermées, ses métros à l'arrêt et ses rues quadrillées par les forces de l'ordre, Bruxelles (1,2 million d'habitants) a subi une troisième journée d'anxiété, la menace d'attentat "sérieuse et imminente" étant toujours considérée à son niveau maximum.

Mais le niveau d'alerte maximale n'a pas complètement éteint la vie dans la capitale européenne, où entreprises et services publics étaient appelés à fonctionner normalement.

"On prend les mesures qui sont nécessaires, le plus que possible, pour garantir la sécurité des gens" mais "la vie doit continuer à Bruxelles, la vie économique et la vie sociale", a plaidé lundi le ministre de l'Intérieur Jan Jambon.

Les autorités belges redoutent "des attaques similaires à Paris", qui ont fait 130 morts et quelque 350 blessés, avec plusieurs assaillants et "des offensives à plusieurs endroits", ciblant "des endroits très fréquentés".

- L'EI en ligne de mire -

Au plan international, la France a continué de mobiliser ses alliés dans la lutte contre le groupe Etat islamique.

François Hollande, qui a engrangé lundi le soutien de Londres, doit rencontrer mardi à Washington Barack Obama, mercredi à Paris la chancelière allemande Angela Merkel, jeudi à Moscou Vladimir Poutine, et dimanche à Paris, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et Xi Jinping, le président chinois.

Sur le terrain militaire, la France a engagé son porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée orientale. "Nous avons frappé à Ramadi et à Mossoul en appui au sol de forces locales qui étaient en progression contre des troupes de Daech" acronyme de l'EI en arabe, a déclaré le général Pierre de Villiers.

Avec ce bâtiment, l'armée française triple sa capacité de frappes sur l'Irak et la Syrie, les 26 chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle venant s'ajouter aux 12 appareils stationnés aux Emirats arabes unis et en Jordanie.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a eu des entretiens dans le Golfe sur la Syrie et le besoin urgent d'unité dans la lutte contre l'EI.

En France, de nombreuses victimes des attentats ont été enterrées lundi. Ces attaques ont endeuillé 29 villes françaises ainsi qu'une vingtaine de pays.

La police a diffusé dimanche un appel à témoin, assorti d'une photo, pour identifier le troisième kamikaze des abords du Stade de France. Cet homme est passé par une île grecque, en même temps qu'un autre kamikaze du Stade de France, qui reste non identifié.

Source : AFP

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