«Animality», l’événement artistique de cette fin d’automne

  • Des artistes qui savent aussi se prêter au jeu. Nathalie De Zan, Sarah Violaine et Fabien Vanpeene.
    Des artistes qui savent aussi se prêter au jeu. Nathalie De Zan, Sarah Violaine et Fabien Vanpeene. JB
Publié le , mis à jour
Joël Born

Rodez. Sarah Violaine, artiste toulousaine, a réuni des plasticiens et performeurs autour de l’animalité. Un film, une expo et des performances à découvrir, à l’Atelier JJV du Faubourg, à Rodez.

L’Atelier JJV du Faubourg, à Rodez, fait partie de ces quelques espaces culturels aveyronnais où l’art peut s’exprimer en toute liberté, sans la moindre autocensure. Un lieu où l’on fait forcément de belles et parfois (d)étonnantes découvertes. «Animality», l’événement artistique de cette fin d’automne promet encore d’agréables et originales rencontres, en compagnie de la Toulousaine Sarah Violaine et de plusieurs de ses amis artistes.

Face à la caméra de Sarah

Artiste performeuse, plasticienne et vidéaste, Sarah Violaine a réalisé, en 2014, un film expérimental autour de l’animalité. Un thème que cette danseuse contemporaine de formation a plusieurs fois abordé avec des chorégraphes, à travers le mouvement de l’animal et l’état primitif. La jeune femme a proposé à divers interprètes de montrer librement leur animalité face à sa caméra. Des artistes, habitués à se retrouver confrontés au regard des autres, mais aussi de simples anonymes. Le film a été séquencé en quatre parties sur l’identité, les rapports entre les humains, la dualité... Avec, au final, quelques tensions mais surtout «beaucoup de tendresse.»

 «L’Homo Sapiens Mon cul»

Autour de son bestiaire de créations accessoires, casques et cornes, qu’elle utilise pour ses performances, Sarah Violaine a associé plusieurs autres artistes à son projet. Le public aveyronnais est ainsi appelé à découvrir les magnifiques photos de nus de Nathalie De Zan de sa série «Pornographie» (qui n’a rien de pornographique, mais dégage, au contraire, énormément de sensualité); les «Objets et créatures» (des globes insectes) de Fabien Vanpeene, un passionné de petites bêtes; les «Barbacidoll’s» de Mikarambar (de drôles de poupées statuettes), les «Transfigures» d’Aubadja ou encore «L’Homo Sapiens Mon cul», l’installation d’Alec Tritème, autour de son livre éponyme. Le vernissage de l’expo, qui sera présentée à la galerie JJV jusqu’au 13 décembre, aura lieu ce vendredi 27 novembre, à 18h30, avec une performance de Sarah Violaine, suivie de la projection d’Animality.

Une soirée de performances

Mais le clou d’Animality aura lieu samedi 12 décembre, à 21 heures, lors d’une soirée spectacle (prix d’entrée: 10€ ), qui réunira cinq artistes performeurs dans des styles différents: Sarah Violaine; Nini Lapointure, une effeuilleuse burlesque qui se prend pour une mouche; Tom Nanty, un «drag king» burlesque dans une performance «AniMâle »; ainsi que le duo composé de Mikarambar et Zephyr Eurus.  «Les événements récents font que ce type d’exposition est encore plus nécessaire pour permettre aux gens de s’épanouir et aux artistes de s’exprimer librement », insiste le maître de cérémonie, Jean-Jacques Valencak. On ne peut qu’être d’accord avec lui.

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