Avec Simon Pardakhty, le rugby se vit

  • Convoqué avec la sélection du Chili, Simon Pardakhty ne manque pas d'ambition.
    Convoqué avec la sélection du Chili, Simon Pardakhty ne manque pas d'ambition. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

8e journée. Récemment convoqué avec la sélection du Chili et de plus en plus en vue avec Rodez -bien qu'absent à Oloron-, Simon Pardakhty ne manque pas d’ambition pour le futur. Portrait d’un homme au parcours atypique.

Un essai à Agde, un autre face à Auch... Discret et scotché sur le banc de touche en début de saison, Simon Pardakhty a enfin trouvé ses marques à Rodez ! Tout comme le sourire d’ailleurs. «Le coach m’a offert l’opportunité de jouer, je ne la lâcherai plus», rigole-t-il même. Enfin, à demi-mot... Car pour le colosse chilien, le rugby n’est pas seulement un jeu. Il est bien plus.  «C’est ma vie», n’hésite-t-il pas à dire. D’ailleurs, ne vous attendez pas à voir flâner le joueur dans les bars et autres discothèques ruthénoises.

«Je n’ai pas le temps pour cela. Je suis ici pour travailler, travailler et travailler ! Et atteindre le plus haut niveau français», souligne-t-il. Cette philosophie, il en a fait sienne depuis ses premiers pas au rugby dans la capitale chilienne, Santiago, à l’âge de 15 ans. Avant cela, ce fils d’un Iranien, né en Allemagne et arrivé en Amérique Latine à l’âge de cinq ans (vous suivez toujours?), s’était essayé à de nombreuses disciplines dans le pays du football roi.

Sans succès. «Avec le rugby, j’ai trouvé ma voie», raconte-t-il. Alors, l’ascension et la progression de l’ex-3e ligne n’ont pas tardé. Les sélections jeunes se sont enchaînées, l’équipe phare de Santiago de Chile n’a pas hésité à le lancer très tôt dans le grand bain de la 1re division et le rêve de s’envoler vers la Nouvelle-Zélande, Mecque du rugby, n’a cessé de grandir dans son esprit. Jusqu’à devenir réalité en 2012.

De la Nouvelle-Zélande à Figeac

Avec ses deniers personnels, Pardakhty atterrit à Canterburry. Il s’y entraîne avec la réserve des célèbres Crusaders, il y croise les McCaw, Whitelock et autres. «C’est le paradis pour un amoureux du rugby», explique-t-il, des souvenirs encore plein la tête. La saison terminée, le retour au Chili est des plus difficiles. Simon Pardakhty ne pense que rugby, semble perdre son temps et repart au plus vite au pays du regretté Jonah Lomu !

Cette fois dans le nord, à Auckland et plus que jamais déterminé à réussir. Pour ce faire, l’homme arrête de jouer 3e ligne et trouve sa place au centre de la ligne des trois-quarts. Un agent de joueurs le remarque. Les prestations encourageantes s’enchaînent. Mais le jeune Chilien a du mal à vivre. Financièrement, le rugby néo-zélandais ne lui offre pas assez. Direction donc la France ! Et la Fédérale 2, à Figeac.

Le club du Lot est réputé «payeur» et s’avère comme un bon tremplin. «Le rêve de tous les joueurs chiliens, c’est de jouer en France dans le Top 14 car chez nous, c’est le seul rugby qu’on voit à la télévision!», souligne-t-il. La saison ne se passe pas comme prévu, l’intégration est difficile-«Je ne parlais pas Français, je ne comprenais rien»-, et le rugby différent. Mais encore une fois, Pardakhty ne lâche rien. Rodez le repère. Une aubaine pour lui. Et peut-être un nouveau tremplin 

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