Bosch connectée à l’industrie du futur

  • Le directeur économique du site de Rodez, Patrick Meillaud (à droite).
    Le directeur économique du site de Rodez, Patrick Meillaud (à droite). JB
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Joël Born

Technologies. Le site Bosch de Rodez a ouvert les portes de ses ateliers aux industriels français, lors d’une journée consacrée à la mutation numérique. À la rencontre de l’industrie dite 4.0.

L’industrie et les usines du futur seront forcément et fortement connectées ou ne seront pas. Le groupe Bosch n’a pas attendu aujourd’hui pour s’en persuader. Depuis longtemps déjà, les divers sites du géant mondial mettent en œuvre diverses technologies avancées pour améliorer leurs productions et performance économiques. Dernièrement, le site Bosch de Rodez accueillait plusieurs dizaines d’industriels français dans le cadre d’une journée au cœur de l’usine connectée. «L’industrie 4.0 révolutionne le fonctionnement de l’usine de demain et dans un temps qui s’accélère, a déclaré Guy Maugis, le président de Robert Bosch France. Engagé dans la mutation numérique de l’industrie depuis plusieurs années, Bosch veut partager ses expériences avec les industriels français pour avancer plus vite ensemble dans cette quatrième révolution industrielle.»

Excellence industrielle

«L’excellence est entre nos mains», peut-on lire sur plusieurs panneaux. Depuis longtemps déjà, Bosch s’appuie sur les nouvelles technologies pour tendre vers cette excellence industrielle. Le groupe estime qu’en connectant ses processus de production, la productivité pourrait augmenter jusqu’à 30%! Depuis 18 mois, l’usine de Rodez mène un projet visant à mettre en œuvre plusieurs solutions connectées.

«Bosch est à la fois fournisseur et gros consommateur de nouvelles technologies», résume, avant la visite des ateliers, le directeur économique du site de Rodez, Patrick Meillaud. Ce jour-là, la direction aveyronnaise de Bosch a mis l’accent sur quatre exemples concrets de cette industrie résolument tournée vers le futur: l’identification de la traçabilité pour les buses d’injecteurs; la gestion informatisée des stocks; l’apport d’un robot collaboratif (lire ci-contre) ainsi que l’utilisation de la RFID (Radio Frequency Identification), une technologie de communication sans contact, qui a permis d’améliorer la productivité de 10%.

60 M€ investis en 2 ans

Ainsi que le rappelle le directeur de l’usine Olivier Pasquesoone, 60 M ont été investis à Rodez en 2014 et 2015, avec pour principal objectif de «monter les productions en qualité, à l’image des injecteurs de nouvelle génération». Ce mois-ci, l’usine de Cantaranne, qui emploie actuellement près de 1600 salariés et 200 intérimaires, a livré les premières buses d’injecteurs de 2000 bars. Des pièces -«de l’orfèvrerie industrielle»-qui réclament une très haute précision, avec une trentaine de process différents. Quelques mois plus tôt, l’entreprise a mis en service sa nouvelle ligne de fabrication d’injecteurs common rail 1800 bars, les ingénieurs de Bosch ayant déjà les yeux rivés vers la prochaine génération de common rail 2000 bars. Une nouvelle ligne de fabrication de bougies céramique (1) est également opérationnelle depuis peu.

«Une ligne made in Aveyron, à partir des compétences locales», se réjouit Olivier Pasquesoone. Un plan d’embauche de 15 personnes est engagé sur 3 mois et 11 salariés en provenance des unités Bosch de Vénissieux et Mondeville ont été mutés à Rodez. Comment se présente l’avenir de Bosch, après les récentes turpitudes qui ont secoué l’industrie allemande? «À court terme, nous n’avons pas de baisse de charges. Pour le moment, ma division (NDLR: diesel) n’est pas inquiète, précise Olivier Pasquesoone. Nous allons débuter 2016 sur le même rythme. Depuis un an, nous avons une équipe projets qui ne manque pas d’idées pour l’industrialisation.»

(1) Outre les bougies de préchauffage pour moteur diesel, qui atteignent une température de 1000 °C, Bosch Rodez fabrique aussi des bougies de préchauffage pour les moteurs à l’éthanol (elles n’atteignent que 70 °C), à destination du marché brésilien.

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