CFA, 12e journée. Après une série noire de cinq revers de rang, le Raf est en net regain de forme. Samedi, il a signé son deuxième succès consécutif en déplacement et son troisième match sans défaite pour quitter la dernière place et sortir de la zone rouge. Une embellie qui se voit, donc, et qui s’explique.
L’ÉTAT D’ESPRIT
Depuis quelques semaines, pas un joueur, pas un membre du staff, ou même de la direction qui n’ait ces mots à la bouche: «L’état d’esprit». Samedi, cela n’a donc pas loupé, le premier buteur Rémy Boissier évoquant notamment celui «de gagneur» qui serait en train de se créer. «On a dû changer nos objectifs, on ne regarde plus la montée mais, dans le dur, ajoutait le milieu, on arrive à donner cette agressivité, cette détermination.» Impossible de lui donner tort en voyant le Raf, samedi. La plupart du temps supérieurs aux Bayonnais dans les duels, les Ruthénois ont offert à leur entraîneur ce qu’il attendait, soit «de l’intensité» et de la solidarité. Soit tout ce qu’il manquait à une équipe de Rodez jusque-là joueuse mais pas assez «dure», avant les trois dernières rencontres. «Ce qui fait la différence depuis trois matches, c’est l’agressivité, abondait l’attaquant Sébastien Da Silva, buteur sur penalty samedi. Le jeu, lui, ne nous a pas quittés.»
LE DÉCLIC DE SÈTE
C’est une certitude, quelque chose s’est débloqué dans les têtes ruthénoises il y a peu. Et pour les observateurs comme pour les acteurs, c’est à Sète, lieu où la série noire a pris fin (victoire 2-0), qu’il faut chercher ce «déclic» selon Boissier. «C’est même devenu une référence, dans l’envie notamment. Et depuis ça marche.» Mais la veille du match dans l’Hérault a aussi compté pour beaucoup, d’après Da Silva. «On s’était dit beaucoup de choses. Mais ce qui était important pour nous, les joueurs, c’est que le staff et la direction, le président (Pierre-Olivier Murat) en tête, nous ont encouragés. Dans d’autres clubs, ils nous auraient enfoncés.»
L’ÉMULATION
«Quand tu n’as pas de choix, c’est plus compliqué. Aujourd’hui, c’est de moins en moins le cas. Et ceux qui rentrent amènent.» Pour Laurent Peyrelade, pas de hasard, si son équipe tourne mieux aujourd’hui, c’est entre autre car elle récupère des joueurs suspendus ou blessés chaque semaine. À Bayonne, il manquait encore Camara, Faviana, Lorthioir et Ouadah mais cela paraît en effet bien peu en comparaison de la liste de défections d’il y a quelques semaines. Absents face à Toulon-Le Las (0-0) le samedi précédent, Yacine Si Salem et Sébastien Da Silva ont été par exemple deux des hommes clés au Pays basque. À cela peut s’ajouter le comportement des prétendues doublures, Daillet dans l’axe, Rosier à droite de la défense et Chougrani à gauche. Le trio coïncide avec la toute nouvelle imperméabilité défensive (aucun but encaissé depuis trois matches) et ça n’est là encore pas un hasard. Comme de voir Pierre Bardy à son meilleur niveau dans cette période. Tout l’art de Laurent Peyrelade sera d’entretenir cette émulation une fois son groupe au complet.
LA RÉUSSITE
Il faut bien le dire, on ne passe pas d’une série catastrophique à un retour en grâce sans un petit coup de pouce. Et le Raf en sait quelque chose, sans que cela ne lui enlève quoi que ce soit. «On ne peut pas tout le temps avoir la guigne», disait ainsi Laurent Peyrelade, samedi. «Il manquait un truc. Oui, la roue tourne et on le sent», ajoutait Sébastien Da Silva. Samedi, lorsque Duventru a frappé le poteau à bout portant à la 25e minute, les Ruthénois ont dû y penser. Et lorsqu’ils ont obtenu leur tout premier penalty de la saison, à la 89e minute, ils ont dû s’en convaincre.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?