Régionales: un 1er tour dimanche marqué par la poussée attendue du Front national

  • Le logo des élections régionales 2015 lors d'un débat le 2 décembre 2015 à Strasbourg pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
    Le logo des élections régionales 2015 lors d'un débat le 2 décembre 2015 à Strasbourg pour la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine AFP/Archives - FREDERICK FLORIN
  • Le FN en tête des intentions de vote au 1er tour
    Le FN en tête des intentions de vote au 1er tour AFP - Thomas SAINT-CRICQ
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    Nouvelles régions AFP - S. Ramis/P. Defosseux, pld/sm
  • Panneaux électoraux le 4 décembre 2015 à Dijon
    Panneaux électoraux le 4 décembre 2015 à Dijon AFP - JEFF PACHOUD
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Centre Presse Aveyron

Le premier tour des régionales se déroule dimanche, au terme d'une campagne bouleversée par les attentats de Paris et marquée par une très forte poussée du Front national, pour la première fois en mesure de remporter une ou plusieurs régions.

44,6 millions de Français inscrits sur les listes électorales sont appelés à élire les nouveaux Conseils régionaux en métropole et en outremer, dans un climat pesant, "anxiogène" selon la presse, trois semaines après le drame des attentats.

Avec un FN en position de force pour s'imposer dans une à trois régions en cas de triangulaires au second tour, une gauche en net repli, et une droite qui voit son avance rognée par la poussée de l'extrême droite.

A la veille du premier tour, l'incertitude demeure sur l'ordre d'arrivée des trois grandes forces au niveau national : crédités de 27% à 30% d'intentions de vote dans les sondages, la droite et le FN sont au coude à coude, devant le Parti socialiste distancé à 22/23%.

La question du maintien ou du retrait des listes de gauche arrivées en troisième position dans les régions où le FN peut l'emporter au second tour sera au coeur de la soirée électorale. La droite martèle pour sa part qu'elle maintiendra ses listes quoi qu'il arrive.

Dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017, le scrutin va se dérouler sous l'état d'urgence, qui impose un renforcement de la sécurité autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale.

Pour la première fois, le vote a lieu dans le cadre des 13 nouvelles grandes régions métropolitaines nées du redécoupage territorial, sans que l'on sache comment les Français vont s'approprier ces vastes territoires amenés à jouer un rôle clé en matière économique. On votera également dans quatre régions et territoires d'outre mer.

L'abstention est habituellement très forte pour ce type de scrutin intermédiaire, avec un électeur sur deux qui boude les urnes.

- Appels à la mobilisation -

Face à la montée en puissance du FN, les appels à la mobilisation se sont multipliés à droite comme à gauche, dans les médias, les milieux économiques ou les syndicats, pour convaincre les Français de lui faire barrage.

Selon les derniers sondages, le FN arriverait en tête dimanche dans près de la moitié des régions et serait en mesure de se maintenir partout en métropole au second tour (à l'exemption de la Corse), imposant autant de triangulaires à hauts risques à ses adversaires.

Le FN, qui a surfé sur le thème de l'insécurité, est donné largement en tête en Paca et Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avec 40% à 41% d'intentions de vote au premier comme au second tour, selon Ipsos.

Et la situation reste incertaine en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine comme en Bourgogne-France-Comté, où il fait jeu égal avec la droite en cas de triangulaire.

La droite, qui a vu pour sa part ses espoirs de "vague bleue" s'estomper, peut espérer l'emporter dans une moitié des régions, mais sa victoire n'est assurée nulle part. En Ile-de-France, région symbole avec ses 12 millions d'habitants, la liste de Valérie Pécresse (LR-UDI-MoDem) est donnée légèrement en tête devant celle de Claude Bartolone (PS-PRG), mais la campagne d'entre-deux tours s'annonce rude.

A gauche, seule la liste conduite par Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et candidat en Bretagne, est en position d'arriver en tête dimanche et part favorite pour le second tour. La gauche, qui a dirigé 21 des 22 ex-régions depuis 2010, semble également en mesure de conserver l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, et reste bien placée en Normandie et Bourgogne-France-Comté.

Le choc des attentats a balayé les enjeux régionaux du scrutin au profit des thèmes de la sécurité ou de l'immigration, mais selon les instituts de sondages, les difficultés économiques et la hausse du chômage reviennent parmi les priorités des électeurs.

Seules les listes ayant obtenu 10% des suffrages exprimés dimanche pourront se maintenir. Avec 5% des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10%. Les candidatures pour le second tour devront être déposées avant mardi 18H00 en préfecture.

Source : AFP

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