Bartolone maintient ses propos sur la "race blanche" visant Pécresse

  • Claude Bartolone lors d'un meeting le 9 décembre 2015 à Creteil
    Claude Bartolone lors d'un meeting le 9 décembre 2015 à Creteil AFP/Archives - LOIC VENANCE
  • Valérie Peéresse lors d'un meeting le 10 décembre 2015 à Provins Valérie Peéresse lors d'un meeting le 10 décembre 2015 à Provins
    Valérie Peéresse lors d'un meeting le 10 décembre 2015 à Provins AFP - JACQUES DEMARTHON
  • Valérie Pécresse et Claude Bartolone avant un débat sur Europe 1 le 9 décembre 2015 à Paris
    Valérie Pécresse et Claude Bartolone avant un débat sur Europe 1 le 9 décembre 2015 à Paris AFP/Archives - KENZO TRIBOUILLARD
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Centre Presse Aveyron

Claude Bartolone, tête de liste PS aux régionales en Ile-de-France, a maintenu vendredi ses propos controversés visant sa rivale Valérie Pécresse (LR), selon lesquels elle défendrait "en creux", "Versailles, Neuilly et la race blanche".

"Je n'enlève aucun des mots qui sont inscrits ici", a-t-il dit sur iTELE, alors qu'on lui soumettait une de ses déclarations dans une interview publiée mercredi soir sur le site de L'Obs: Mme Pécresse "tient les mêmes propos que le FN, elle utilise une image subliminale pour faire peur. Avec un discours comme celui-là, c'est Versailles, Neuilly et la race blanche qu'elle défend en creux".

Il s'exprimait sur les critiques de la droite au sujet de sa gestion de la Seine-Saint-Denis et "l’opprobre jetée sur un million et demi d'habitants" de ce département populaire, selon lui.

"Depuis hier, j'ai la preuve de ce que peut représenter cette défense en creux. Vous savez, c'est défendre une thèse sans jamais prononcer un mot qui correspond à cette thèse", a ajouté M. Bartolone sur iTELE.

Il a ensuite pris un "exemple qui (l)'a beaucoup blessé". "La candidate de M. Sarkozy, a-t-il expliqué, fait un meeting où elle dénonce le système clientéliste de Bartolone et l'idiot, le maire de Juvisy (sur-Orge, Robin Reda, Les Républicains, ndlr) dit +il faut en finir avec cet élu mafieux+. Vous imaginez la violence de ce que cela représente ?"

"Je suis président de l'Assemblée nationale et plus de cinquante ans après mon arrivée en France, on me reproche de ne pas être né en France et d'avoir un père italien. Imaginez ce que ça représente pour tous les enfants des quartiers populaires issus de l'immigration", a-t-il ajouté.

L'entourage de Valérie Pécresse a annoncé jeudi soir qu'elle allait porter plainte pour ces propos contre Claude Bartolone pour "injure aggravée".

"Je n'ai rien à retirer" de la phrase polémique sur la "race blanche", a répété M. Bartolone.

Ce dernier a également assuré que "depuis des mois, Christiane Taubira est secouée, y compris au sein de l'Assemblée nationale où l'on entend, y compris des murmures d'animaux quelquefois".

"Il y a un certain nombre de responsables politiques à droite qui, pour aller faire les poches à l'extrême-droite, pour plumer la volaille Front national (...), eh bien distillent un certain nombre d'idées, de mots qui pour un certain nombre d'esprits faibles finissent par des débordements comme ceux que je viens d'évoquer", a-t-il accusé.

"C'est la défense d'un certain nombre d'idées en creux", a-t-il accusé encore.

"Ce n'est pas une surprise. Je rappelle que quand il y a eu le problème Buisson (le conseiller présidentiel de Nicolas Sarkozy, ndlr), qui est celui qui a commencé à installer les idées du Front national dans le jardin de la droite républicaine, NKM dénonçait Buisson, Pécresse le soutenait", a dit encore Claude Bartolone.

"J'ai été très surpris dans cette campagne. Je la croyais conservatrice et je la découvre réactionnaire", a-t-il dit enfin en direction de Valérie Pécresse.

Source : AFP

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