SECOND TOUR. Dimanche, c’est l’«union de la gauche», réalisée par la fusion des listes Delga et Onesta, que cette étude porte en tête: à elle, selon les intentions de vote, de faire barrage au Front national que Louis Aliot ne parvient plus à hisser, tandis que Dominique Reynié peine à nouveau à exister.
Même avec une marge d’erreur de près de 2% - principe de précaution que s’accordent les instituts de sondages - la victoire de Carole Delga lui serait ainsi bien acquise dimanche, selon cette étude Ifop réalisée pour Centre Presse, Midi Libre, La Dépêche du Midi et l'Indépendant. En deuxième place sur le podium lors des résultats définitifs du premier tour, elle reprend la tête - des intentions de vote à tout le moins - grâce à la décision qui s’imposait: fusionner ses 24,4% avec les 10,3% de la liste menée par Gérard Onesta.
La fusion qui s’imposait
Ce fut chose faite dès lundi. PS-PRG et MRC accueillent donc les écologistes d’EELV, le Front de gauche et les partis régionalistes. Cette nouvelle «union de la gauche» fait la force en distançant de huit points Louis Aliot, champion des sondages du premier tour comme du verdict des urnes dimanche dernier avec 31,8% des suffrages. Le candidat Front national n’a plus guère, manifestement, de réservoir de voix pour l’assaut final: la semaine ne lui permet de gagner que 4 points, pris chez les abstentionnistes du premier tour pour l’essentiel.
Car, selon cette étude, 18% de ceux qui ne se sont pas exprimés dimanche ont l’intention de le faire pour le Front national au second tour. C’est encore moins que la même manœuvre en faveur de Carole Delga: 25% des inscrits finiront par aller aux urnes pour lui accorder leur voix. Sans surprise, 77% des voix qui se sont portées sur Gérard Onesta lui resteront fidèles dans cette nouvelle partition avec le PS-PRG. Mieux encore pour l’union de la gauche et écologistes: 69% des électeurs des «Citoyens du Midi» menés par Philippe Saurel au premier tour feraient confiance dimanche aux équipes de Carole Delga.
C’était espéré en tout cas. En fait, les électeurs décidant de faire barrage au FN au second tour portent sans grande surprise leur choix sur le candidat républicain le mieux placé au premier. Tant pis pour Dominique Reynié qui ne convainc pas dans ce contexte 14% de ses propres électeurs du premier tour à lui conserver leur confiance: 7% veulent voter Delga quand le même nombre avoue vouloir choisir le Front national.
Le maintien qui ne s’imposait pas
Le candidat de la droite et du centre s’est maintenu au second tour-en respectant la consigne de Nicolas Sarkozy-pour se poser en rempart du FN... Qui se joue donc, d’évidence, côté gauche: comme Louis Aliot, il plafonnerait dimanche à 4 points de mieux que son score du premier tour. À croire qu’il n’avait guère de réserves de voix. Cela n’empêchera pas sûrement les Aveyronnais de lui conserver majoritairement leurs suffrages. À suivre de près dimanche soir. Reste à savoir si la participation sera au rendez-vous. Selon l’étude, 45% de ceux qui n’ont pas fait le déplacement pour le premier tour n’ont pas l’intention de changer d’avis au second. On verra bien.
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